Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois.
Mayer Amshel Rothschild (1743-1812)
Il ne se passe pas une journée sans que les Français aient la démonstration que nos « politiciens » de droite comme de gauche - les « indigents de la République » - sont incurables !
Alors qu'ils devraient s'attacher à regagner la confiance perdue des citoyens, sans laquelle rien n'est possible, ils continuent plus que jamais, feignant d'ignorer les réalités budgétaires, économiques et sociales, à renier leurs engagements, à ignorer les réformes qui les mettraient en cause, à mentir. Ils continuent, sans vergogne, de facto, à spolier le Pays.
Cela en pensant aux futurs scrutins qui peuvent continuer à assurer leur avenir personnel.
La semaine passée ils confirmaient, concernant le cumul de mandats ce que j'avais avancé après le vote concernant « l'écrêtement des indemnités » à savoir : « Ce vote est en fait une belle démonstration de la volonté des parlementaires de voir perdurer... le cumul de mandats cher au sénateur François Rebsamen, fin connaisseur en la matière. » Voir le site : (voir le site)
En qualité de premier président de la Cour des Comptes, Didier Migaud vient de rendre public son rapport annuel 2013. Se voulant donneur de leçon en terme de gestion de fonds publics, il en a appelé, plus qu'à de nouvelles augmentations de recettes, à la réduction du poids des dépenses publiques.
A voir la surprise et la fébrilité qui semblent être celles des membres du gouvernement en prenant conscience de la situation du Pays, il est fort dommage qu'il n'ait pas alerté plus tôt ses collègues, sur son approche réaliste.
Cela depuis qu'il a été nommé Premier président de la Cour des comptes, il y a maintenant 3 ans, par le président de la République Nicolas Sarkozy.
Il n'a pas plus été écouté lorsqu'il faisait état de ses regrets en 1999 : « le Parlement ne contribue pas fortement à l'amélioration de l'efficacité de la dépense publique » et l'absence de « ferme volonté de contrôler la dépense publique. »
Or si aujourd'hui les contribuables « peuvent apprécier » tout ce qu'ils vont avoir à subir, en terme d'atteinte à leur pouvoir d'achat, d'impôts supplémentaires, de retraites amincies pour redresser la barre, ils sont témoins, par contre, que le gouvernement et l'ensemble de la classe politique dont ils considèrent que la responsabilité est très largement engagée, continuent à ignorer toutes les économies qui pourraient être immédiatement réalisées, en acceptant un minimum de réformes et en prenant certaines décisions.
Mais pour agir dans ce sens, il faut remettre en cause des privilèges, oublier le corporatisme et faire montre de courage.
Avoir au minimum la conscience républicaine dont on se pare !
Demain la « réforme concernant la décentralisation... » en apportera la preuve.
Les moyens financiers se faisant rares, il n'est pas aujourd'hui possible d'imaginer de reconstruire la Bastille.
Par contre, moins coûteuse, faudra-t-il en arriver, devant l'autisme des « responsables », à faire renaître une pratique chère aux sociétés de compagnonnage qui exerçaient une sévère discipline morale sur leurs membres ...la « conduite de Grenoble »
Faudra-t-il, pour se faire entendre, accompagner les « responsables » dans chacun de leurs déplacements par un « tintamarre ? » de casseroles et autres percussions ?
Cela a été "entendu" au Québec.
Comme je l'ai fait en son temps, sans résultat, auprès des présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande et leurs ministres, je renouvelle, une nouvelle fois, la présentation d'une liste, non exhaustive, d'économies à réaliser.
Cela serait de nature à rendre plus crédibles les mesures d'austérité qui se mettent en place et à recueillir, sinon le soutien, au moins l'assentiment et un peu d'estime de la part des contribuables.
Ils décident de notre sort.
A eux de décider du leur !
Quelques suggestions d'économies budgétaires à réaliser...
Réforme de la loi de 1995 de financement public des partis politiques.
Un exemple : Les deux partis majoritaires, en 2008, après les législatives de 2007, ont touché 76.43%, des aides publiques d'un montant de près de 75 millions d'¤uros… alors qu'ils n'avaient réuni que 37% des voix des inscrits en s'appuyant… sur les suffrages exprimés !
Sur cette base, en bons républicains respectueux d'éthique, ils n'auraient dû toucher en réalité, les abstentions étant, de plus, en augmentation par rapport à 2002, que 58.55% des aides publiques de l'Etat.
- le PS 13.292.818 ¤ au lieu de 22.702.818 ¤ soit un trop perçu de 9.410 millions d'¤uros
- l'UMP 20.270.658 ¤ au lieu de 34.484.472 ¤ soit un trop perçu de 14,213 millions d'¤uros
Aujourd'hui les chiffres sont inversés mais toujours d'actualité !
Soit, pour ce poste, une économie au minimum de l'ordre de 23,6 millions d'euros.
Suppression d'organismes inutiles et dispendieux en terme de coût de fonctionnement :
A ce titre, le Conseil Economique et Social «National» dont le budget était en 2010 de… 37,7 millions d'¤uros.
Du fait de l'existence indispensable et appréciée de cette institution… dans les Régions, le C.E.S.E "National" ne trouve aujourd'hui sa justification que dans la volonté de « reclasser » des élus en mal de mandat et de subventionner indirectement les organisations syndicales représentées.
«La plupart des membres reversent leur indemnité à l'organisation qui les a désignés au Conseil.»
(Source : (voir le site)
Soit, pour ce poste, une économie de l'ordre de 37,7 millions d'euros.
Dans ce catalogue il ne faut pas oublier la suppression de la Chaîne parlementaire et Public Sénat dont le budget annuel est actuellement de près de 16 millions d'¤uros.
Du fait de son audience et du traitement de l'information au seul bénéfice des parlementaires et des partis, les Français sont en droit d'attendre qu'ils assument eux-mêmes leurs campagnes de communication, de propagande et de… marketing.
Soit, pour ce poste, une économie de l'ordre de 16 millions d'euros.
Une autre économie peut être facilement réalisée avec la suppression de la « Loi MIGAUD » concernant la « rémunération des dirigeants bénévoles » ( ?) qui contribue à l'instrumentalisation de la vie associative et joue contre la Démocratie, dont le coût est estimé à environ... 9 milliards d'¤uros.
Soit, pour ce poste, une économie de l'ordre de 9 milliards d'¤uros.
Tous les contribuables connaissent le scandale du CCAS de EDF qui est « un enrichissement sans cause » au préjudice des consommateurs.
Il vous faut abroger dans l’urgence la loi du 8 avril 1946 et « confisquer pour abondement du budget national » à hauteur de 30 millions d’€uros de ses réserves. En 2009, le CCAS a lancé une OPA pour acquérir la Compagnie internationale André Trigano (CIAT), numéro un français des campings et bungalows. Sur la base de 48 euros par action, la CIAT était valorisée à 59 millions d'euros.
« Le groupe EDF reprend l’analyse de la Cour des comptes qui l’estime entre 50 euros et 54 euros. À cette aune, le rattrapage des prix en 2015 pourrait atteindre entre 8,4 % et 11,2 % sur nos factures d’électricité. » Mathieu Pechberty - Le Journal du Dimanche 1702.2013
Soit, pour ce poste, une économie de l’ordre de 30 millions d’€uros.
Ces propositions permettraient de réaliser un total d’économies de 9 milliards et 107.300 millions d’euros.
Cette première contribution apportée à la recherche d’économies importantes ne doit pas empêcher d’explorer d’autres pistes, touchant à la réduction drastique du nombre d’élus, particulièrement de parlementaires, de hauts fonctionnaires.
Sans oublier de mettre à égalité tous les systèmes de retraites de la fonction publique et assimilés avec le système général.