Les maires sont, à chaque sondage, plébiscités comme étant les personnalités politiques les plus appréciées par la population. Et pour cause car, à l’opposé d’un État au fonctionnement fréquemment lourd et archaïque, un État souvent bien loin des préoccupations et désirs des citoyens, la plupart des édiles locaux écoutent, consultent et se soucient de l’intérêt collectif. « L’affaire » Daniel Cueff en est un parfait exemple. Le maire de Langouët (35) s’est fait connaître depuis longtemps pour sa politique d'inspiration écologique menée sur sa commune. Une politique dont devraient d’ailleurs s’inspirer nos gouvernants au moment où l’environnement (et donc l’Homme) souffre, et investit une zone de non-retour.
Au nom de la protection de l’être humain justement, de la préservation de la faune et de la flore, en vertu du principe de précaution et en tenant compte d'études qui se recoupent quant à la nocivité des herbicides, cet élu a pris un arrêté en mai dernier. Cet arrêté, qui interdit l’usage des pesticides à moins de 150 mètres des habitations et autres bâtiments, est contesté et jugé illégal par un représentant de l’État : une Préfète qui elle, il est bon de le rappeler, n'est pas élue, contrairement au maire.
Ainsi, le bon sens, issu de la démocratie, se retrouvera au Tribunal, jeudi prochain, face à une administration qui peine à admettre qu’il convient d’interdire les produits potentiellement dangereux.
Rappelons en effet que, d’une part, l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé) a classé le glyphosate (molécule communément utilisée dans la fabrication des herbicides) comme «cancérigène probable» et que, d’autre part, avec raison, une large majorité de la population est favorable à l’interdiction des pesticides.
En tout état de cause, la forte probabilité de dangerosité de ces produits suffit à légitimer la décision de Daniel Cueff. Souhaitons que les juges suivent le Maire de Langouët dans son rôle de lanceur d'alerte autant que d'édile concerné par la santé de ses administrés.
Le mouvement politique Breizh Europa exprime ainsi son soutien total au maire de Langouët, et appelle à la participation au rassemblement devant le Tribunal Administratif de Rennes, jeudi 22 août à 9h30, heure de sa convocation.
Caroline Ollivro, porte-parole de Breizh Europa.