Un Bonnet rouge connu et revendiqué depuis novembre dernier, Drik Van Baart, avait été arrêté, le 2 octobre, sous le motif d'une éventuelle responsabilité dans les incendies de la Mutualité sociale agricole et du Centre des Finances publiques de Morlaix, dans la nuit du 19 au 20 septembre, et qu'il aurait été vu sur une vidéo, dont la police déduisait qu'il avait entravé l'action des pompiers. En réalité, il n'a pas nié être présent dans la foule, mais, aucune vidéo ne le montre participant à la mise à feu. On a donc le sentiment d'une « prise de guerre » pour l'exemple qui répond à la définition simplette et ressassée du Bonnet rouge, prêt à détruire.
Ce matin, 8 octobre, il vient d'être libéré après passage devant le juge de la détention et des libertés et placé sous contrôle judiciaire, ce qui signifie qu'il reste mis en examen.
Son avocat, David Rajjou, a indiqué que les conditions de sa garde à vue étaient floues, car la notification de celle-ci n'aurait pas été faite dès le début, ce qui a empêché l'intervention de l'avocat, conformément à l'art. 6 de la Convention européenne des Droits de l'Homme.
Drik Van Baart a reçu le soutien des Bonnets rouges (voir le site) , une cinquantaine d'entre eux s'est rassemblée, ce matin, devant le tribunal de Brest, et des organisations agricoles du Finistère, FDSEA et CDJA (voir le site) , ainsi que de Bretagne réunie (voir le site)
Plusieurs observateurs ont noté le décalage entre les moulinets verbaux du Premier ministre et l'absence de poursuite, autre que symbolique, contre les auteurs des incendies.
Christian Rogel