La version officielle nous dit que Morvan Lebesque meurt le 4 juillet 1970 d'une crise cardiaque à Rio de Janeiro au Brésil, au cours d'une tournée de conférences sur la culture bretonne. Son corps rapatrié en France est enterré au cimetière Miséricorde de Nantes. Lors de la cérémonie d’inhumation son cercueil est recouvert d'un Gwenn ha Du. Près de la famille présente, il y a des amis du Canard Enchaîné, des intellectuels parisiens, et des personnalités de l’Emsav.
Cette version est juste… Elle omet simplement de préciser quelques points de détails importants : Morvan Lebesque était à l’arrière d’un taxi avec sa femme, fenêtres ouvertes à cause de la chaleur. Le taxi s’est arrêté à un stop dans la ville de Rio, avec une moto sur sa gauche. A ce moment là, Morvan Lebesque seulement âgé de 59 ans s’est écroulé… Mais d’après sa femme, selon l’ancien militant qui me l’a rapporté il y a maintenant plus de 20 ans, avant de s’écrouler Morvan Lebesque a porté sa main gauche sur le cou et non pas sur le cœur... Et avant que la moto ne démarre en trombe, le passager s’est adressé au conducteur en français. Info ou intox ? Toujours est-il que j’ai gardé cette hypothèse en mémoire, jusqu’au moment où j’ai appris l’existence d’un poison qui a été mis au point dans les années 60 : administré sous différentes formes, il provoque l’arrêt cardiaque presque immédiat. Et ensuite il se dénature dans le sang et échappe à toute analyse, ne laissant que la thèse de la crise cardiaque naturelle comme seule probable. Merveilleux produit… Je crois me rappeler que son nom était composé de lettres et de chiffres (C10H17 ou C10, début de sa formule chimique ?).
Plus tard, j’ai lu une autre information plus précise : fin des années 1960, la CIA a développé un pistolet intraçable avec une fléchette de glace contenant une toxine (voir note), pour provoquer une crise cardiaque quasi-immédiate. Lors de la pénétration dans la peau, il ne reste qu'un point rouge comme une piqûre de moustique, et le poison disparaissait rapidement. Cette information sur cette arme secrète de la CIA a été rendue publique en 1975 lors d’un témoignage au Sénat américain sur les activités illégitimes de la CIA. Cette arme n'est qu'une des nombreuses découvertes réalisées lors des audiences du Comité Church, officiellement connu sous le nom de Comité spécial du Sénat Américain, chargé d'étudier les opérations gouvernementales relatives aux activités de renseignement. Voici une vidéo à ce sujet : https://www.military.com/video/guns/pistols/cias-secret-heart-attack-gun/2555371072001
Pourquoi Morvan Lebesque ? A qui profite le crime ? Son livre « Comment peut-on être Breton ? » sous-titré « Essai sur la démocratie française » , publié quelques mois avant sa mort, devenait déjà rapidement un succès d'édition, avec une audience qui sortait des cercles militants bretons. Et il devait être traduit en plusieurs langues… Il fut et est encore une des manières d’éveil et de prise de conscience de beaucoup de (jeunes) Bretons.
D’autres services secrets ont-ils profité de ce type d’arme de la CIA ? Sans doute… Ceci dit, depuis 50 ans, les progrès technologiques ont fait un bon de géant, dont peu de civils ont conscience aujourd’hui, sous des formes globales qu’on ne peut imaginer, tant sur leur efficacité, leur potentiel très large, et le degré de cynisme nécessaire pour les utiliser… bien que la vérité commence à sortir petit à petit.
A wir galon,
d'an 11 a viz Ebrel 2025.
Yann Vleiz
Note: La fléchette de glace contenait une toxine de crustacés et de mollusques aprés filtrations de certaines micro-algues ( lire ici) , la Saxitoxine. Ingérée, les effets semblent arriver déjà à partir d'une demi-heure... Directement dans le sang par la fléchette, les effets semblent foudroyants... La formule chimique de la Saxitoxine est C10-H17-N7-O4. Une production pure en laboratoire est bien sûr possible.