Le comité local de Rennes de Bretagne Réunie à écrit àOuest France pour lui demander pourquoi son communiqué sur la réunification administrative envoyé jeudi dernier n'était pas passé .
La vérité c'est que la direction de ce journal semble penser qu'une région Grand Ouest qui correspondrait à son aire de distribution serait bien pratique, même si tout à fait artificielle. Les propos sur la réunification y ont rarement leur place sauf, bien sûr, si on en parle à Paris comme la remarque du président Sarkozy sur Nantes, capitale historique de la Bretagne. Plusieurs observateurs de l'association Bretagne Réunie ont fait remarquer que les actualités concernant la Bretagne ne sont jamais reportées dans l'édition de la Loire-Atlantique. Ce journal participe donc à l'effort de débretonisation de ce département à la suite du Conseil régional des Pays-de-la Loire et en dépit des sondages qui prouvent que les habitants sont attachés à leur identité bretonne et en dépit aussi des prises de positions du Conseil général du département sous la houlette de Patrick Mareschal, qui a clairement affirmé que le département était breton et entendait rejoindre la région Bretagne.
Ouest France, en choisissant les PDL plutôt que le CG du 44, a fait là un choix politique. À noter que ce journal très conformiste, voire suiviste, est en position de monopole pour la presse quotidienne régionale (PQR) dans plusieurs départements. Ouest France se sent peut-être capable de créer de toutes pièces une identité régionale Grand Ouest. Une entité territoriale créée par un média ? On aura tout vu dans cette soi-disant démocratie à la française.
Ne jamais oublier qu'il a fallu quatre ans à Monsieur François-Régis Hutin, P.-d. g de Ouest France, pour faire un édito au sujet des militants d'Emgann emprisonnés sans jugement plus de quatre ans, a contrario de toutes les conventions signées par la France et surtout des droits de l'homme dont M. Hutin serait un grand défenseur en plus de se vouloir un humaniste. Il est sans doute plus facile pour un défenseur de la République d'écrire sur ce qui se passe à Guantanamo que sur ce qui se passe sous son nez dans une région qu'on est pourtant supposé informer.
Le Télégramme, bien moins fanatique, est d'une façon générale plus objectif. C'est quand même lui qui a rapporté les propos abusifs de Yves Amiard à Vannes sur la langue bretonne.Le Télégramme est aussi à l'origine de plusieurs sondages, sans questions tordues, sur la réunification de la Bretagne historique. Le Télégramme a fait aujourd'hui une dépêche sur cette rencontre à l'Élysée, comme il se doit : (voir le site)