Deux radios d'État affirment à tort que Gaël Roblin a été condamné pour "attentat".
Alors que ce militant indépendantiste breton est jugé en appel à Paris par une Cour d'Assises spécialement composée, "France Info" et ''France Bleu Breizh Izel'', deux radios appartenant à l'État français, affirment à tort que Gaël Roblin a été condamné pour "attentat". Le lundi 17 novembre 2008, à 10 heures 10, "France Info" a en effet diffusé la phrase suivante : ''Gaël Roblin (ancien porte-parole du mouvement indépendantiste breton Emgann), Christian Georgeault et Pascal Laizé avaient été condamnés à des peines allant de 3 à 8 ans de prison pour certains des attentats.''
Le même jour, puis le mardi 18 novembre 2008, à 18 heures, et encore le mercredi 19 novembre 2008, à 6 heures et à 8 heures, ''France Bleu Breizh Izel'', a également affirmé que Gaël Roblin avait été condamné pour ''attentat(s)''.
L'arrêt de la Cour d'Assises spécialement composée de Paris a pourtant été rendu en première instance le 26 mars 2004, il y a maintenant quatre ans et demi, et il est très clair, il est condamné pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", et rien d'autre: Considérant qu'il résulte de la déclaration de la Cour, que :
- Gaël ROBLIN - n'est pas coupable des faits :
- de complicité de dégradations volontaires commises le 14 avril 2000 au restaurant Mac Donalds de Pornic,
- de complicité de la tentative de destruction, dégradation ou détérioration du bureau de poste "Mail Mitterand" commise à Rennes le 19 avril 2000,
- de complicité de dégradations, détériorations volontaires commises le 19 avril 2000 à Quévert et ayant entraîné la mort de Laurence TURBEC,
mais, qu'à la majorité, il est coupable :
- d'avoir, dans les départements de l'Ille et Vilaine, de la Loire Atlantique, notamment à Saint-Sauveur des Landes, Fougères, Rennes, Carhaix, Nantes et Saint-Herblain, au cours de l'année 2000 et j usqu'au 2 mai 2000, participé à un groupement formé ou une entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d'un des actes de terrorisme mentionné à l'article 421-1 du code pénal et notamment de destructions ou dégradations par explosif.
Non seulement il est clair, mais en plus il est disponible et facilement trouvable sur Internet: (voir le site)
La Coordination Anti-Répressive de Bretagne tient à faire savoir son indignation face à une déformation aussi manifeste d'une décision de justice sur un sujet aussi grave: une jeune femme est morte dans des circonstances tragiques, sans que l'on sache à ce jour qui doit en être blâmé, et des innocents (la présomption d' innocence est la seule qui existe en droit français) ont été salis à de multiples reprises par des politiciens qui ont trop souvent vu leurs propos être complaisamment relayés par certains media.
Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne, le porte-parole, Klaod An Duigou