VIVA World Cup : la coupe du monde des peuples sans État
En matière de foot, c'est la puissante FIFA qui règne. Un pays, une équipe : Brésil, Lichtenstein, Rwanda, Koweit… (les Britanniques ayant inventé le jeu, Irlande du Nord, Galles et Ecosse ont le privilège d'avoir leur propre équipe). Question : comment font les Kurdes, écartelés entre Syrie, Iran, Irak et Turquie, les Lapons de Suède, Finlande, Norvège ? Et les Tibétains ? Et les Occitans ?
Un élément de réponse a été apporté en 2003 avec la création du N.F.-Board (Nouvelle Fédération – Board) (voir le site) , association sans but lucratif – et aspirant au statu d'ONG —, basée à Liège, qui organise dès 2006 la première VIVA World Cup, coupe du monde alternative des peuples sans état ni fédération officielle. Gagnée par les Lapons, les deux suivantes par la Padanie, qui l'emporta devant le Kurdistan en 2009. La 4è édition se tiendra en avril à Malte.
"En jouant au foot, le but n'est pas de changer la géographie de la planète, mais de rapprocher les gens quand tout est fait pour les séparer," affirme Jean-Luc Kit, membre fondateur, avant d'évoquer de somptueuses troisièmes mi-temps entre Kurdes, Occitans, Lapons et Tibétains. Sympathique, non ? (Surtout quand on pense qu'un Thierry Henry gagne à Barcelone en un mois plus qu'un smicard dans toute sa carrière. Sans parler de notre sélectionneur national…) Politique aussi, quand on sait avec quelle assiduité la dernière VIVA Cup a été suivie à la télévision au Kurdistan. Imaginons un instant une finale Tibet-Bretagne – dont on attend avec impatience la participation.