Union nationale ! Il fallait s’y attendre, face à une pandémie d’une telle violence, ressort avec force cette idée récurrente que les gouvernants de ce pays ont utilisé de tout temps : s’unir en oubliant les choses qui fâchent, dépasser les divisions politiques et sociétales, afin de construire un après réinventé et neuf.
Union nationale !
Il fallait s’y attendre, face à une pandémie d’une telle violence, ressort avec force cette idée récurrente que les gouvernants de ce pays ont utilisé de tout temps : s’unir en oubliant les choses qui fâchent, dépasser les divisions politiques et sociétales, afin de construire un après réinventé et neuf.
L’idée est humainement belle et moralement enthousiasmante.
Mais tellement irrespectueuse : irrespectueuse, oui, car pour s’unir, il aurait fallu au préalable que toutes les composantes de cette union en devenir, en particulier les peuples qui composent l’hexagone, aient bénéficié par le passé de la considération et de l’écoute de la part des gouvernants français.
Or, à Pour la Bretagne, nous n’avons pas l’impression que les demandes des Bretons depuis des décennies – réunification, langues et culture, plus grande autonomie de décision – aient réellement été prises au sérieux.
Faire ainsi appel, sans vergogne, à des gens dont on a méprisé les aspirations, n’est franchement pas très honorable.
Mais que ceux qui, depuis Paris, tentent de maintenir le bateau France à flot se rassurent : les Bretons ont autant de coeur et de conscience que n’importe qui, et ils feront ce qu’il faut.
Michel LE TALLEC
Ce communiqué est paru sur Pour la Bretagne