La suppression de la direction des affaires maritimes (DRAM) de Bretagne, basée à Rennes, provoque une tempête dans un verre d'eau. C'est quand elle a été déplacée de Brest à Rennes, il y a 10 ans, qu'il aurait fallu monter au créneau.
Cette suppression se situe dans le cadre de la réorganisation des affaires maritimes avec la création par l'Etat français de 4 directions de façade maritime, la direction de la façade maritime de l'atlantique devant être basée à Nantes.
Rennes ou Nantes, c'est la capitale administrative contre la capitale historique. Cet arrêté a le mérite de montrer aux Bretons qui militent pour la réunification de la Bretagne les incohérences de notre Président de la Bretagne administrative qui s'élève contre ce transfert alors qu'il devrait se placer dans la logique de la réunification.
Si nous sommes pour la réunification, il faut applaudir le fait que la direction des affaires maritimes rejoigne un port breton. Car on peut se poser la question de la justification de la présence d'une administration maritime dans une ville comme Rennes. La Bretagne a d'autres lieux pouvant accueillir cette administration, Brest bien sûr, mais aussi Lorient qui après tout est port de la façade atlantique, comme Nantes. L'avantage de Lorient est aussi géographique, a équidistance de tous les grands ports bretons.
A cette première délocalisation bretonne, il faut ajouter le souhait de l'Etat français de retirer les diplômes maritimes de niveau 1 de Bretagne. Nantes et St Malo restent les dernières Hydros bretonnes. Les diplômes de niveau 1, ceux donnant le droit de commander n'importe quel navire seront enseignés au Havre et à Marseille. La Bretagne représente 70 % des marins et officiers de l'Hexagone. Le Parti Breton refuse la politique anti maritime et anti bretonne du gouvernement actuel : les compétences sont en Bretagne, c'est là qu'il faut les utiliser.
De plus, dans une lettre adressée aux directions départementales M. Fillon précise que Lorient va perdre sa direction départementale des affaires maritimes (DDAM) au profit de Vannes. Cette décision va encore à l'encontre du bon sens marin. Lorient, deuxième port de pêche français, premier port de commerce de la Bretagne administrative, est la ville du Morbihan où les marins pourront être sont au plus prêt des décisions qui les intéressent.
Ces exemples, au-delà de leur absurdité apparente, montrent une volonté de marginalisation et d'affaiblissement de la Bretagne au niveau maritime, dans un secteur qui lui est pourtant vital comme l'agriculture. Il devient de plus en plus urgent pour la Bretagne qu'elle puisse prendre elle même les décisions qui l'intéressent, c'est tout le combat démocratique du Parti Breton.
Pour le Parti Breton, Hervé Le Gwenn, membre du Conseil National du PB Officier de Marine marchande contact : 06 15 99 50 82