La bataille financière qui oppose les frères Guillemot (dirigeants fondateurs d’Ubisoft) au groupe Bolloré via sa récente filiale Vivendi, met – du fait de la nationalité bretonne des fondateurs dont les Bretons tirent une légitime fierté - en lumière les carences d’une Bretagne non souveraine et soulève des interrogations.
Si pour ces deux groupes internationaux, les fondateurs revendiquent leur nationalité bretonne, il n’en demeure pas moins que leurs activités en Bretagne sont restreintes, que leur siège social se situe en dehors de nos frontières ; ce qui pour le Parti Breton traduit la faiblesse d’une Bretagne-province qui est incapable :
- De proposer des conditions d’accueil adaptées ;
- De proposer des dispositifs fiscaux, sociaux adaptés ;
- De proposer des outils financiers adaptés.
Ceci est à rapprocher de nations souveraines de taille comparable en Europe comme l’Irlande ou le Danemark par exemple.
Dans le contexte d’une Bretagne-province, que restera-t-il du lien ténu avec la Bretagne dans le cas du changement de génération des dirigeants, ce qui pourrait vraisemblablement intervenir sous une décennie pour le Groupe Bolloré ?
Le Parti Breton est aujourd’hui le seul parti politique à proposer concrètement de sortir de ce mortifère statut de Bretagne-province ou Bretagne-région.
Le groupe Bolloré et sa récente filiale Vivendi sont-ils devenus le nouveau champion de la bureaucratie française en matière d’entertainement/media ?
Cette stratégie française de grands champions sous tutelle bureaucratique plus ou moins directe aboutit à de nombreux fiascos financiers (Le Credit Lyonnais, Areva, EDF et tant d’autres) épongés par nos impôts, c’est-à-dire le fruit de notre labeur.
Ainsi lors de l’assemblée d’Ubisoft du 29 septembre, il sera intéressant d’observer le vote de BPI France qui détiendrait encore 3,2 % des droits. BPI France – qui intervient également en Bretagne - sera-t-elle le bras armé de cette politique étatiste et centralisatrice ou remplira-t-elle sa mission de soutien à l'entrepreneuriat ?
Le Parti Breton fait clairement le choix de l'entrepreneuriat. Pour le Parti Breton, les entrepreneurs bretons, petits ou grands, sont une chance pour la Bretagne.
Le parti Breton appelle les électeurs à le soutenir lors des prochaines échéances électorales, pour que la Bretagne se dote d’institutions souveraines permettant d’encourager, libérer et soutenir l'entrepreneuriat afin que la Bretagne et les Bretons en profitent au mieux.
Gaël Fleurent, vice-président du Parti Breton