Kevre Breizh apporte son soutien total à l'école Diwan de Louaneg
mise à la rue, avec les enfants, sans solution d'hébergement
Kevre Breizh, coordination des associations culturelles de Bretagne, apporte son plein soutien aux enfants, parents et enseignants de l'école Diwan de Louaneg dans la période difficile qu'ils connaissent.
Alors que l'enseignement bilingue en Bretagne va connaître une croissance inégalée depuis 10 ans en Bretagne, alors que le Parlement a introduit les langues régionales dans la Constitution au titre des collectivités territoriales, alors que le Président de la République s'est engagé à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, la municipalité de Louanneg met à la rue les 33 enfants de l'école bilingue Diwan de la commune, sans leur apporter apporter aucune autre solution d'hébergement.
Si la commune n'a encore aujourd'hui aucune obligation légale d'intervenir, les élus n'en ont pas moins une responsabilité morale et un devoir vis-à-vis de principes fondamentaux tels que le droit des personnes à une éducation qui respecte pleinement leur identité culturelle et leur langue prévue par la Déclaration universelle des droits de l'homme, la Déclaration universelle sur la diversité culturelle, la Convention sur la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement ou encore la convention internationale sur les droits de l'enfant.
C'est aussi un devoir par rapport au patrimoine linguistique de la commune et de ses habitants.
Quand des citoyens s'engagent ainsi conformément aux droits de l'homme et aux principes et orientations définis par la communauté internationale pour préserver l'avenir de notre planète et la vie des générations présentes et futures, il est de la responsabilité impérieuse des autorités publiques de les soutenir.
Kevre Breizh constate que, là où une volonté politique et un dialogue démocratique existent, les écoles Diwan sont parfaitement intégrées à la vie de la cité. Tant Diwan que le Conseil régional ont proposé des solutions sur lesquelles aucun échange n'a été possible avec la commune, ce qui fait penser qu'il existe une opposition idéologique inavouée à ce qui constitue pourtant le respect de droits humains fondamentaux.
Kevre Breizh restera aux côtés de Diwan pour défendre ces droits.