Résolution du Conseil Général Régional de Bretagne: Le résumé des débats du 8 octobre 2004
A près la présentation de la résolution par Kristian Guyonvarc’h, vice-président UDB de la Région Bretagne, plusieurs intervenants se sont étonnés que la résolution initiale ait été présentée par les groupes UDB-Gauche Alternative et Verts et non pas par le président. Jean-Yves Le Drian a répondu que c’était l’exécutif régional qui s’engageait en souhaitant un accord unanime sur cette résolution.
L’UDF intervient plusieurs fois pour appuyer le texte de façon forte et claire. Les élus UDF expriment leur satisfaction des vœux émis par le passé. Ils se réjouissent de la coopération entre la région Bretagne et la Loire Atlantique. Ils regrettent toutefois l’absence de dates et de calendrier. Ils souhaitent travailler vite avec des outils, des dates et un calendrier. Citant même la Charte de l'Unité de Bretagne Réunie – CUAB et soulignant la présence d'élus signataires.
Le groupe PS se pose des questions concernant les bases de la consultation, et estime qu'il faudra étudier lucidement et sérieusement les impacts sur les équilibres sociaux, économiques, politiques et territoriaux qui résulteraient de cette réunification. Ils souhaitent discuter de chaque étape en vue d’une nouvelle coopération, et parler des objectifs, de toutes les coopérations, des conséquences, et des démarches en vue de la consultation. Pour eux il est indispensable de valider la discussion avant toute conclusion au processus d’un référendum.
Le groupe PC quant à lui estime qu’il ne fallait pas tomber dans les tentations de prendre des « raccourcis au pas de charge » qui seraient contre productifs et créeraient des blocages, la résolution fixant un processus sans engagement des Pays de la Loire. Pour les élus du PC, on ne peut faire abstraction de l’avis des habitants et des élus des autres départements des Pays de la Loire. Le texte ne le satisfait pas totalement même si ce dernier avait évolué largement la veille.
"Eclairer les élus et les électeurs sur les conséquences de la réunification".
Le groupe UMP est d’accord avec le texte sur le fond: "Tout le monde est d’accord pour dire que la Loire Atlantique fait partie de la Bretagne historique". Ce qui le gène c’est l’article 4 sur deux plans : organiser une consultation populaire nécessite de pouvoir éclairer les élus et les électeurs sur les conséquences en terme économique et politique de la réunification. Pour les élus UMP, il est souhaitable au préalable de procéder à des études et à la mise en place de groupes de travail. A leur avis, il est difficile de limiter la consultation aux habitants de la Loire Atlantique. Ce n’est pas la succession des vœux qui est importante mais la volonté d’avancer. Jean-Yves Le Drian, en réponse au groupe communiste, annonce alors la rencontre avec Jacques Auxiette président du Conseil Régional des Pays de la Loire prévu dans l’après-midi même du 8 octobre. Jean-Yves Le Drian indique que les discussions avec la Région des Pays de la Loire sont en cours. Pour lui, "On ne va pas imposer à la Région des Pays de la Loire notre propre position. Tout sera fait pour que cela se passe en bonne coopération."
"Un vote à l'unanimité"
Le groupe PC émet à nouveau des réserves sur l’article 4 de la résolution. Pour les élus du PC: "Il ne suffit pas de consulter seulement les électeurs des quatre départements bretons mais aussi des cinq départements des Pays de la Loire". Sous la pression des groupes PC et UMP, Jean-Yves Le Drian ajoute à l’article 4 qui précise "après consultation des Pays de la Loire".
En résumé, nous avons noté deux parties dans l’assemblée. D’une part le groupe communiste influençant le groupe socialiste, et le groupe UMP. D’autre part le groupe UDF quasiment sur la même longueur d’onde que les groupes UDB-GA et Verts.
Enfin cette résolution modifiée a été votée à l’unanimité, tout le monde prenant part au vote.
Extrait du Courrier de l'Unité - Numéro 54 - Octobre 2004 –
Bretagne Réunie