Dans un article paru vendredi dans Ouest-France, le président du Conseil régional de Bretagne, Jean Yves Le Drian, appelle de ses vœux, pour apporter des solutions à la crise économique, à plus de décentralisation, au droit à l'expérimentation.
En fait à moins de jacobinisme-centralisateur et à une véritable régionalisation.
Militant depuis 1989, pour la réforme, entre autres, de la pyramide institutionnelle, je ne peux que me féliciter de la volonté du président de l'Institution régionale.
Il faut en finir avec un Pays qui passe son temps à se regarder le nombril parisien ventripotent… et omnipotent. A regarder avec mépris ses « provinces. »
Alors oui à plus de décentralisation. Oui à tout ce qui peut arrêter la recentralisation, la « reconcentration des pouvoirs » … parisienne et la tutelle préfectorale.
Mais dans le même temps, il faut en finir avec les dérives budgétaires de tous les échelons.
Il faut en finir avec le « syndrome de l'enfant battu » qui entraîne « la maladie du pouvoir."
Elle s'est emparée des nouveaux « maîtres d'un Territoire» qu'ils soient présidents de conseils généraux, de Communaux d'agglomération, de Pays et les a amenés à en vouloir encore plus. Cela a entraîné chez eux souvent la perte de la notion des limites à ne pas dépasser, la création d'un certain sens de l'impunité, une soif du paraître et un sentiment de propriété de leur aire de compétences.
L'oligarchie parisienne a essaimé en terre bretonne.
Pour bien marquer leur importance nombrilistique, des édifices porteurs de leur image ont fleuri, à chaque niveau institutionnel, partout en France. Nouveaux petits Versailles, pas toujours adaptés mais tellement dispendieux.
On a ajouté, sans faire les coupes sombres, dans le même temps, là où il le fallait. Cela au préjudice des finances publiques et des contribuables.
Alors, en ces temps de crise, oui plus de pouvoirs pour les Régions puisque cela peut amener à plus d'économies.
La position du président Jean-Yves Le Drian, a le mérite de plus, de poser de facto, la question concernant l'attente des Bretons du retour de la Loire-Atlantique dans la Région Bretagne.
La position du président de la Région Bretagne, elle est claire : la Bretagne ne se conçoit qu'avec le retour de la Loire-Atlantique en son sein.
Il lui reste maintenant à convaincre le candidat François Hollande de la partager…et d'en être le héraut!