Kevre Breizh, coordination culturelle associative de Bretagne, ½uvrant activement en faveur de la défense des droits linguistiques et de l'expression de la diversité culturelle sous toutes ses formes, s'interroge sur l'avenir de l'information en langue bretonne sur France3, déplorant une nouvelle fois la suppression totale du journal télévisé de 4 minutes 30 ou sa réduction à 3 minutes pendant la période des vacances scolaires de Pâques.
La coordination a adressé ce mercredi le courrier ci-joint, à l'attention de la direction de France 3 et de France Télévisions, interpellant également Madame Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture, et Madame Anne Brucy, Présidente de la mission en cours sur l'avenir de l'offre régionale et locale de France 3, dont les conclusions sont attendues prochainement.
La coordination rappelle le caractère essentiel du pluralisme de l'information dans le service public, y compris sous son expression linguistique, et l'importance du respect de la place accordée à la langue bretonne dans la vie sociale, tel qu'inscrit au cahier des charges de France Télévisions.
France3, chaîne publique à vocation régionale, se devrait d'être un vecteur d'expression de la langue bretonne dans le paysage audiovisuel, conformément, entre autres, aux préconisations du rapport du Comité consultatif pour la promotion des langues régionales, présidé par Rémi Caron, et remis à Madame Filippetti en juillet 2013, indiquant de « mieux prendre en compte les besoins de l'expression en langues régionales dans les moyens affectés au service public en région », le nombre d'heures en langues régionales étant jugé par la plupart des spécialistes « insuffisant pour permettre une visibilité et une exposition des langues qui soit en mesure de pérenniser leur existence ».
Kevre Breizh demande une évolution significative et plus égalitaire du service public pour l'expression de la langue bretonne au quotidien, ainsi qu'une augmentation des moyens pour une couverture plus complète des actualités sur l'ensemble de la Bretagne à cinq départements.