Les déclarations de la Procureur de la République de Quimper au sujet de l'abordage entre le chalutier Monica II et un cargo maltais ne peuvent manquer de nous interpeller. Dès ce lundi 22 novembre, elle n'hésite pas à accuser le patron du chalutier de faute de navigation !
Mais peut-on vraiment s'étonner que la France montre ainsi son peu de cas pour la pêche bretonne? Rappelons qu’un chalutier en action de pêche est prioritaire sur tout autre navire à moteur, à l'exception de super pétroliers handicapés par leur tirant d'eau, ce qui n'était manifestement pas le cas du cargo maltais. De plus, la règle de base en cas d'abordage involontaire est de stopper sans délai. Selon les affirmations des marins-pêcheurs , il semble que ces règles n’aient pas été respectées. Celà aurait du conduire pour le moins la Procureur a un peu plus de prudence, jusqu'à ce qu'une investigation approfondie ait pu être conduite. Dans ces conditions, le zèle de la Procureur de la République de Quimper ne peut manquer d'être mis en parallèle avec le manque de diligence des autorités françaises dans l'enquête sur le naufrage du Bugaled Breizh.
Après que la France eut bradé la pêche bretonne au profit d'autres intérêts, moins "exotiques" pour les élites parisiennes, la chancellerie aurait-elle l'intention d'en finir une fois pour toute avec les pêcheurs bretons ?
Pour le Parti Breton la secrétaire fédérale pour le Finistère
Jeanne LeBoulleux-Leonardi Mobile : 06 13 46 55 69