Communiqué
Jean Yves Le Drian et les élus de la majorité du Conseil régional de Bretagne entendent alerter les élus et la population bretonne quant aux conséquences que pourrait avoir le vote de deux amendements à la loi sur l’énergie en cours de discussion (*).
La Bretagne bénéficie du deuxième potentiel éolien en France. Le Conseil régional de Bretagne, qui mène une politique volontariste en matière d’énergies alternatives, notamment sous l’impulsion d’Isabelle Thomas, Conseillère régionale déléguée aux énergies, a fixé un objectif d’installation de 1000 MW d’origine éolienne d’ici 2010.
L’ensemble des projets recensés à ce jour est au nombre de 163, qui permettraient de passer d’une puissance installée de 40 MW à 930 MW. Ces parcs éoliens moyens auraient des puissances individuelles projetées inférieures à 12 MW, conformément à la loi jusqu’alors en vigueur qui limitait à cette puissance de 12 MW le bénéfice du tarif réglementaire de rachat de l’énergie produite.
Or, les amendements incriminés stipulent que l’obligation d’achat de l’énergie produite serait réservée aux parcs de plus de 30 MW, dans des zones de développement de l’éolien. Il n’existe, à ce jour, aucun parc breton (ni français) supérieur à 30 MW.
L’habitat diffus qui caractérise notre région et la nécessaire préservation des paysages interdisent l’implantation de projets éoliens de très grande dimension.
Si ces amendements étaient votés, ils risqueraient de porter un coup d’arrêt définitif au développement de la filière éolienne en Bretagne.
Le Conseil régional de Bretagne demande au gouvernement de se prononcer fermement contre ces amendements, qui vont à l’encontre de tout principe de développement durable, et à la majorité parlementaire de voter massivement pour que ces amendements soient rejetés.
(*) Amendements 152 et 133 proposés par la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale, ils devraient être débattus jeudi 24 mars à l’A.N.