On a déjà beaucoup écrit sur une réforme territoriale dénaturée par le fait du prince et le jeu d’influence des barons du PS. Lorsque le compromis l’emporte sur le principe
Par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier le 11/06/14 12:09
On a déjà beaucoup écrit sur une réforme territoriale dénaturée par le fait du prince et le jeu d'influence des barons du PS. Lorsque le compromis l'emporte sur le principe de réalité et l'exigence de justice, il ne faut pas attendre autre chose qu'un produit hasardeux qui ne satisfait personne.
Avec quelle impatience, les Bretons attendaient cette réforme que le Président Mitterrand leur avait promise ! Ils avaient voté en masse pour le nouveau pouvoir espérant, qu'un beau jour, la raison et la politique -dans ce qu'elle peut avoir de plus noble- finiraient par remettre la Loire-Atlantique en Bretagne et la démocratie sur ses bases. Et même irais-je jusqu'à dire : qu'importe le fait du prince s'il ne tient qu'à forcer la main du Président Auxiette pour mettre un terme à sa gabegie visant à rendre crédible l'illusion des « Pays de la Loire » et à inculquer à nos enfants de Loire-Atlantique qu'ils ne sont pas bretons, mais « ligériens ».
Un bon coup de fouet démocratique pour tenir compte des hommes et réconcilier le peuple et la politique, voilà ce qu'ils attendaient. Car il faut-il être aveugle pour ne pas réaliser que les partisans de la région des « Pays de la loire » ne rassemblent que ses obligés de tous poils, outre ceux qui, par crainte ou idéologie, vouent une haine viscérale à l'identité bretonne. Le besoin ou la peur, soit une forme singulière de corruption qui ne dit jamais son nom.
La stupéfaction et la colère sont à la hauteur des espérances. Car au nom de la décentralisation, on redessine les cartes à partir d'un bureau parisien, sans la moindre étude et prise en compte de l'humain. La France est malade de sa gouvernance et de son élite repliée sur elle-même au point de cadenasser le peuple au sein de limites territoriales où il n'a que faire. Ceux qui ne jurent que par la démocratie participative sont les premiers à refuser aux habitants de Loire-Atlantique le droit d'être consulté sur ce qui ne concerne qu'eux : leur appartenance régionale.
La Bretagne, fière de son identité ouverte sur le monde, reçoit le mépris de ceux qui soutiennent que la réunification de son territoire « est un danger pour la France » . La réunification de la Normandie n'émeut personne mais la nôtre heurterait les bonnes consciences républicaines. Faut-il être tourmenté à l'idée de perdre son fief ou avoir peur de l'altérité bretonne à un point maladif pour dire des choses pareilles? J'avais raison lorsque j'écrivais dans « la désunion française » que la France trouve son unité contre l'Autre mais qu'il faudrait peut-être revoir les choses le jour où le pouvoir sera capable d'oser la Bretagne réunifiée.
Nous assistons à la fin d'un monde où la puissance publique est libre de tout faire. La précipitation de la réforme territoriale doit beaucoup à la nécessité de convaincre l'Union européenne et tous les créanciers de Paris que la France est à même de réformer ses structures lorsque son économie est au plus mal et ses finances désastreuses. Et comme on ne peut toucher à l'Etat hypertrophié sans que le système ne s'effondre, il ne tient qu'à redécouper les régions à la-va-comme-je-te-pousse.
Or la réforme territoriale n'apportera aucune amélioration budgétaire. Les habitants de Loire-Atlantique savent bien qu'une région artificielle dépensera d'autant plus d'argent que son assise est faible. Elle aggrave encore la rupture entre les élites et le peuple qui se détourne de cette démocratie-là et lorgne vers les extrêmes. Avec un tel déficit d'unité, jamais la France ne parviendra à effectuer les réformes qu'impose son insertion dans la mondialisation. Et le pire est sans doute à venir… Condamnés au dilemme entre marginalisation à quatre départements et disparition grand-ouest, les Bretons mesurent combien le pouvoir les rejette. C'est une faute politique majeure, car le fossé s'élargit dangereusement entre la France et la Bretagne. Dans le contexte d'une réforme territoriale qui s'annonce mouvementée, les Bretons sauront rappeler à la France qu'elle n'a d'autre choix que d'oser la Bretagne.
Yvon OLLIVIER est juriste, auteur de l'ouvrage "la désunion française essai sur l'altérité au sein de la République" ed l'harmattan 2012 et membre de la coordination des juristes de Bretagne
blog associé desunion-francaise.over-blog.com
Dommage que cette bonne réflexion n'arrive qu'après les européennes ! La précipitation de la réforme doit beaucoup à la nécessité de convaincre l'Union européenne.... En fait, la réforme est annoncée, et en chantier, depuis des années, mais les élus en France et en Bretagne aussi hélas ! sont incapables d'en faire une, enfermés qu'ils sont dans des idéologies d'un autre âge et des concepts de société de type monarchique et autoritaire.Ils ne savent pas et veulent ignorer ce que veut dire le mot démocratie. Lors du vote européen, selon des découpages totalement absurdes, y a- t'il eu une seule liste, en France, en Navarre et en Bretagne, ayant prôné une abstention positive de refus de voter pour ce manque flagrant de reconnaissance territoriale, humaine, culturelle et sociétale ? Il aurait suffi d'un mot d'ordre sur un bulletin fabriqué chez soi par chaque électeur indiquant que l'Etat-membre France devait être éliminé de la compétition. Un petit million de votes libellés dans ce sens aurait sans aucun doute évité cette précipitation irréfléchie. Paul Chérel
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Yannig Baron Le Mercredi 11 juin 2014 15:10
Bravo, voilà qui est clair, on est loin des lendemains qui chanteraient... mais continuons le combat betek an trec'h. Yannig Baron
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Patrice Maillard Le Mercredi 11 juin 2014 17:04
Eh oui Yvon, on a cru un moment que l'occasion se présentait, mais il ne faut plus nous faire d'illusions, à lire les réactions de nos propres députés de L-A, il sont complètement asphyxiés par leur système jacobin et n'ont plus, pour leur large majorité, d'autonomie de penser quelque chose d'autre. Le système est complètement nécrosé. C'est à nous Bretons de prendre maintenant notre destin en main, nous n'avons plus rien à attendre de nos soi-disants "représentants"...
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DAN AR WERN Le Mercredi 11 juin 2014 17:07
L'état monarchique respectait du moins les territoires historiques.De même que les massacreurs de septembre rayèrent d'un trait de plume les saints du calendrier, l'état républicain se moque de tout autre héritage pour fabriquer ses propres citoyens-robots interchangeables.La France est le seul état falsifiant ainsi à sa guise l'histoire et les consciences.Lorsqu'on est juriste,ne peut-on agir au niveau international pour le dénoncer ?
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Louis Le Bars Le Mercredi 11 juin 2014 17:18
Très bon texte, par contre pas d'accord là : "Condamnés au dilemme entre marginalisation à quatre départements et disparition grand-ouest, les Bretons mesurent combien le pouvoir les rejette" On ne demande pas la réunification pour des raisons économiques. C'est une question de justice, d'attachement à la Bretagne, de Démocratie. Si Nantes n'était pas une ville bretonne, et bien personne réclamerait rien tout simplement. La Bretagne amputée compte 3,3 millions d'habitants. Elle a deux villes relativement importantes, un réseau de villes moyennes, elle est cohérente géographiquement, c'est une région viable. Les difficultés économiques n'ont aucun rapport avec le découpage. Il est lié au contexte économique français et européen, au système politique français. La Région Bretagne n'a pas les marges de manoeuvres politiques et fiscales d'une communauté autonome espagnole et n'a donc pas d'impact sur des choix stratégiques. Elle a à mon avis le grand tort par contre d'avoir une ville située à l'extrême Est comme Métropole-capitale compte tenu de la géographie des lieux et du système politique centralisé. Le développement des Métropoles ne profite qu'à leur environnement géographique immédiat. Le développement de Nantes par exempel n'a aucun impact sur la Mayenne ou la Sarthe. La réunification n'apportera rien économiquement au Finsitère, Côtes d'Armor, Ille-et-Vilaine...c'est donner aux régions et leurs élus un impact qu'ils n'ont pas du tout. Je dirais même qu'au contraire la centralisation des ressources financières, particulièrement publiques, a plutôt tendance à marginaliser un peu plus les territoires périphériques. Nantes, tout comme Rennes n'est pas au centre géographique de la Bretagne. Si ces deux villes militent actuellement pour une grande région dont elles seraient le centre, c'est justement pour justifier et assoir la "pompe des ressources" sur les territoires environnants à leur bénéfice. C'est donc l'inverse absolu d'une logique de solidarité territoriale.
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Péri Loussouarn Le Mercredi 11 juin 2014 21:59
@ Dan ar Wern : très bonne question que je recopie ici : "Lorsqu'on est juriste,ne peut-on agir au niveau international pour le dénoncer ?" en effet, vous, juristes émérites, ne devriez-vous pas vous réunir et porter haut nos revendications bretonnes sur la scène internationale : la compétence consultative de la CIJ ne peut-elle être activée du fait d'une communauté, d'un peuple que est étouffé par un état jacobin tel que la France ?
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Alwenn Le Mercredi 11 juin 2014 22:13
Il me semble quand même que la réunification n'est qu'une part du problème, une part des revendications, et que la non réponse de l'Etat français à ces revendications vient d'une idéologie forgée aux longs des siècles et plus particulièrement au moment de la révolution française, idéologie qui fait de la france et de sa langue l'UNIVERSEL, c'est à dire le TOUT, le reste devant être ramené à RIEN : d'où le projet de l'abbé grégoire d'erradiquer toutes les langues autres que le français. Et la disparition des entités historiques comme la Bretagne, remplacées par des départements. Cette idéologie est toujours celle qui règne au sommet de l'Etat français. Cette idéologie pratique le linguicide et le génocide culturel. Il faut donc poser cette réalité du génocide culturel et l'exposer à la vue du Monde entier : l'Etat français est coupable de mener une politique de génocide culturel, en particulier envers les Bretons. C'est là le coeur du "problème", et c'est de là qu'il faut partir. Et il faut mettre clairement en évidence qui sont les instigateurs et les collaborateurs de ce génocide culturel. Il faut le dire, ce génocide culturel n'est possible que par la trahison de nos élites. Lorsque le comité pour les droits de l'homme de l'ONU vient enquêter et rencontre des associations culturelles, où sont "nos" politiciens, les le Drian, le Branchu, etc ? Ils se cachent !!!! Par la non dénonciation du génocide culturel, ils s'en font les complices. Pourquoi aucun parti ne dénonce cela ? Sinon, ce n'est pas à la france d'oser la Bretagne, c'est aux Bretons d'oser être Bretons.
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Iffig Cochevelou Le Jeudi 12 juin 2014 09:47
Le problème est simple : et il ne faut pas se leurrer , tant que les Bretons ne régiront pas d'une façon unanime, il n'y a aucune chance que soit remis en cause les objectifs de cette France qui a décidé l'anéantissement des peuples et nations qui composent l'hexagone. Le plus grand obstacle est bien entendu la Bretagne : donc sans réactions dures, sans appui international il n'y a aucune chance qu'ils permettent cette réunification , le droit a notre langue et plus de pouvoir tant que ce système français perdurera.
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Ker itron al lann Le Jeudi 12 juin 2014 10:57
@Louis Le Bars: "Si ces deux villes militent actuellement pour une grande région dont elles seraient le centre, c'est justement pour justifier et assoir la «pompe des ressources» sur les territoires environnants à leur bénéfice. C'est donc l'inverse absolu d'une logique de solidarité territoriale." Merci d'exprimer ce point de vue que j'ai du mal à comprendre. Pensez vous que la Loire-Atlantique dont le PIB est presque équivalent à celui de la b4 en veut à votre argent? Préconisez vous une indépendance de la Basse Bretagne? Imaginez si de leur côté les bretons de 44 se méfiaient de vos intentions et en venaient à estimer que certains départements risquaient de leur coûter plus cher qu'autre chose? Avec une telle mentalité, je crains que l'on aille vraiment pas très loin. C'est exactement là ce qui nuit à la réunification, ce qui nuit à notre existence et notre développement. C'est exactement ça que nous ne voulons pas. Est ce ça l'esprit d'entreprise breton, la solidarité, la fraternité bretonne? Faites et refaites vos comptes si vous le désirez, mais de grâce faites nous l'honneur d'un peu plus de considération.
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Louis Le Bars Le Jeudi 12 juin 2014 14:47
@ Ker Itron al Lann "Pensez vous que la Loire-Atlantique dont le PIB est presque équivalent à celui de la b4 en veut à votre argent? " Vous racontez des idioties. En 2011, le PIB de B4 était de 81 milliards, celui de la Loire-Atlantique était de 34 milliards. Vous bossez pour quel organisme ? J'ai remarqué une recrudescence de propagande PdlL ces derniers temps sur les réseaux sociaux, toujours avec ce même style d'arguments mensongers. Parfois leurs auteurs sortent au grand jour, souvent des universitaires de Nantes qui semblent investis d'une "mission divine", c'est assez effrayant, on comprend mieux l'état déplorable de l'université française, particulièrement en sciences sociales, dans le Monde. Sinon, oui le 44 a un PIB élevé, mais ce PIB élevé ne vient pas de n'importe où. Toutes les métropoles et capitales régionales ont un PIB bien plus élevé que le reste de leur région. Les autres départements financent les équipements de pointe, les infrastructures, structures à haute valeur ajoutée à leur bénéfice. Il y a une captation de richesse. Le statut de capitale garantie des revenus de personnes à hautes qualifications (administrations, sièges sociaux ou antennes régionales etc) Le 44 préfère le porte-monnaie des bretons administratifs qui est mieux rempli et mieux géré que celui de la Région Centre et Poitou-Charentes et qui permet surtout à Nantes de justifier la construction d'infrastructures sur le 44 au nom d'une centralité. Pour ma part je suis persuadé que la campagne des élus du PdlL et du 44 actuellement pour une fusion avec la Bretagne, vise en bonne partie à faire diversion des fusions possibles (raisons électoralistes et économiques). Particulièrement celle avec la région Centre, qui paraît somme toute pas illogique compte tenu de la géographie et des orientations prises en Pays de la Loire ces dernières années, fusion assez unanimement souhaitée par les élus du Centre.
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Yannick Leveo Le Jeudi 12 juin 2014 21:01
En attendant, en parlant de juriste émérite et de droit international, je vous conseille la lecture du dernier article de l'excellent Dr Louis Melennec, sur son blog : si son discours ne fait pas toujours l'unanimité, sa verve et son énergie doivent être un exemple pour tous ! Le titre de son article - tout un programme (!) : "LA REINTEGRATION DE NANTES DANS LE TERRITOIRE NATIONAL BRETON EST UNE CERTITUDE ABSOLUE. LA REAPPARITON DE LA BRETAGNE SUR LA SCENE INTERNATIONALE L'EST AUSSI . SEULE L'ECHEANCE EST INCONNUE" .
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Ar Vran Le Jeudi 12 juin 2014 23:52
Faisons de la politique fiction même si je pense qu'avec une république française qui est proche de l'autisme avéré que de l'écoute. De façon à satisfaire tout le monde : oui à la fusion des PDL mais avec l'assemblée bretonne nouvellement créée. Comme cela tout le monde est content, non ? La Bretagne existera encore et la Loire atlantique sera de nouveau associée à la Bretagne. Bien sūr pour que cela marche, il faudrait 1/s'opposer à la suppression des départements; ce qui aurait pour conséquence la création d'une région à 6 départements 2/ s'assurer qu'avant fusion, la région actuelle bretonne et ses 4 départements soit bien transformée en une unique collectivité territoriale Reste a l' avenir à saper de l'intérieur cette région par l'intégration progressive de la Loire-atlantique à la collectivité bretonne...
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Ker itron al lann Le Vendredi 13 juin 2014 00:29
Après l'état français, l'université française. Cela devient un tic (ou bien un toc?). "Le 44 préfère le porte-monnaie des bretons administratifs". Tout le monde appréciera, surtout en 44!!! Mon bon Louis, je ne sais pas pour qui vous oeuvrez mais vous êtes un véritable repoussoir à la réunification. Surtout, par pitié, ne prenez pas le micro le 28 à Nantes!!! Quand à votre dernier chapitre, vous êtes vraiment dans le secret des dieux (ou plutôt d'Auxiette). Ma parole, quelle perspicacité!!! Heureusement que la presse bretonne compte de tels experts, si bien éclairés?!?! Surtout les soirs de pleine lune! Allez Kenavo et surtout pas ken ar wech all………….
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Louis Le Bars Le Vendredi 13 juin 2014 13:03
@ Ar Vran. Votre proposition est utopique (je ne saisis d'ailleurs pas bien qui fait quoi...ce n'est pas l'esprit de l'assemblée de Bretagne) et contre-productive par rapport aux demandes bretonnes. Pour ma part je n'ai aucun confiance dans ce que l'on nous mijote, moins la Bretagne sera concernée, mieux on se portera. Il faudra continuer à se défendre bec et ongles. Il n'y a aucune négociation, démocratie, rationalité ou quoique ce soit. Je doute d'une bienveillance sur nos demandes. Le simple fait qu'elles émanent de Bretagne leur pose problème à mon avis. Par exemple, la Collectivité unique en Bretagne va à priori dans le sens de ce que souhaiterait le gouvernement (suppression des départements). Pourtant, visiblement il n'en est pas du tout question. La Région Bretagne aura 2 métropoles, donc les départements n'y auront plus le moindre sens.
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Ker itron al lann Le Vendredi 13 juin 2014 14:50
Mersi bras Ar Vran. Vous enrichissez le débat! Mais je crains de ne pas avoir tout saisi. Un parlement de Bretagne (comprenant LA, bien sûr). Excellent, je suis évidemment pour à 300%. Comment cohabiterait il avec une région administrative plus étendue? Si vous avez des idées, merci de les préciser. Je crains en effet que cela ne soit pas facile. Mais vous avez raison, il faut innover. Quelqu'un connait il des exemples inspirants à l'étranger? Il est évident qu'une B5 serait plus simple. Mais si la capitale administrative est Nantes pourquoi ne pas localiser le parlement à Rennes, bien sûr, ou bien à Vannes, à Quimper ou autres… Quel serait sa mission? Quelle autre mission pourrait incomber à une troisième ville (on marche par 3)? Quelle articulation peut on envisager dans le cadre d'une Europe de + en + fédérale? La perspective française ne doit plus nous conditionner. Quid de nos partenaires naturels pan-celtiques (arc Atlantique)………. Je pense que l'Europe est réellement notre avenir, avec l'Arc Atlantique, et qu'elle nous permettra plus d'autonomie, encore faut il s'y préparer et s'habituer à voir au-delà de Paris. Créons les conditions d'un tel avenir, et si une fusion avec une petite partie de l'Empire Plantagenet peut nous le permettre et nous accorder la réunification. Dispar! Why not? Il me tarde de déguster un bon Saumur en toute convivialité sur les pentes de Varades, sous l'ombre du Gwenn ha Du. Yec'hed mat!!! Ha Peoc'h...
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Louis Le Bars Le Vendredi 13 juin 2014 19:28
@ Ker Itron al Lann "Mon bon Louis, je ne sais pas pour qui vous oeuvrez mais vous êtes un véritable repoussoir à la réunification." Je suis surtout un repoussoir pour vous ce qui est très bon signe, car vous venez ici clairement pour faire la promo de votre fusion grand-ouest et aéroport NDDL à coup de pseudo et messages qui se veulent bretonnants ou breton. "uand à votre dernier chapitre, vous êtes vraiment dans le secret des dieux (ou plutôt d'Auxiette). Ma parole, quelle perspicacité!!! " Je dois pas être si mauvais en pronos puisque le lundi avant l'annonce entre la carte du JDD et les fuites d'Auxiette, je disais que B4 et PdlL était infusionnables et resteraient en l'état à 95 %. Et là on a bien compris le processus lourdingue d'essayer de nous faire gober votre fusion. La machine à désinformer, à intimider et/ou amadouer marche plein tube.
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miles Cap Le Vendredi 13 juin 2014 22:27
S'il y a un discours particulièrement débile, c'est celui au sujet de la soit disante propagande PdL... Comme si les campagnes de communication publiques avaient une quelconque efficacité... Je suis Nantais, et je ne me sens absolument pas attaché à la region PdL... Je m'en tape en fait. Mais il y a une chose que je sais : je ne suis pas breton... je n'y peux rien. Ce qui ne m'empeche pas d'avoir beaucoup de sympathies pour les bretons et leurs cultures. Alors tant qu'un referendum d'initiative locale ne respectera pas la démocratie, vous parlez dans le vide...
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Mickaël Cohuet Le Samedi 14 juin 2014 15:05
@ miles Cap, vous dites : « S'il y a un discours particulièrement débile, c'est celui au sujet de la soit disante propagande PdL... Comme si les campagnes de communication publiques avaient une quelconque efficacité... Je suis Nantais, et je ne me sens absolument pas attaché à la region PdL... Je m'en tape en fait. Mais il y a une chose que je sais : je ne suis pas breton... je n'y peux rien. » Êtes-vous vraiment sûr de l'inefficacité de cette propagande ? « Ce fut comme un plongée dans un monde qui n'était pas le mien. Entrer au collège [ndl : le collège public de Morlaix] a consisté à renier l'enfant breton que j'étais, pour devenir un élève français. J'étais comme un singe discipliné et excellent. Même pas un singe d'ailleurs, un singe c'est agile. J'étais comme un b½uf soumis. Les femmes, les Maghrébins et les noirs me comprendront. (…) Mon histoire est aussi celle de l'ascenseur social. Mon époque était plus promotionnelle que celle d'aujourd'hui. Je raconte par devoir de conscience. Parce que je suis d'une lignée d'assujettis, de gens qui n'ont pas su ou pas pu parler. Moi, je parle. J'écris ce que je veux dans un pays libre. Et je dis que ma culture est française. » Jean Rohou, auteur de Fils de plouc aux Éditions Ouest-France, Rennes, 2005. Éminent spécialiste universitaire de JEAN… RACINE ! À la question que nous sommes en droit de nous poser : Qu'est-ce que l'aliénation ? Milan Kundera nous fournit cette réponse : « L'aliénation, c'est être l'allié de ses propres fossoyeurs. » Bonne méditation. Amicalement. Mickaël (breton de Nantes).
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Mickaël Cohuet Le Dimanche 15 juin 2014 11:04
@ miles Cap, vous dites : « S'il y a un discours particulièrement débile, c'est celui au sujet de la soit disante propagande PdL... Comme si les campagnes de communication publiques avaient une quelconque efficacité... Je suis Nantais, et je ne me sens absolument pas attaché à la region PdL... Je m'en tape en fait. Mais il y a une chose que je sais : je ne suis pas breton... je n'y peux rien. » Êtes-vous vraiment sûr de l'inefficacité de cette propagande ? « Ce fut comme un plongée dans un monde qui n'était pas le mien. Entrer au collège [ndl : le collège public de Morlaix] a consisté à renier l'enfant breton que j'étais, pour devenir un élève français. J'étais comme un singe discipliné et excellent. Même pas un singe d'ailleurs, un singe c'est agile. J'étais comme un b½uf soumis. Les femmes, les Maghrébins et les noirs me comprendront. (…) Mon histoire est aussi celle de l'ascenseur social. Mon époque était plus promotionnelle que celle d'aujourd'hui. Je raconte par devoir de conscience. Parce que je suis d'une lignée d'assujettis, de gens qui n'ont pas su ou pas pu parler. Moi, je parle. J'écris ce que je veux dans un pays libre. Et je dis que ma culture est française. » Jean Rohou, auteur de Fils de plouc aux Éditions Ouest-France, Rennes, 2005. Éminent spécialiste universitaire de JEAN… RACINE ! À la question que nous sommes en droit de nous poser : Qu'est-ce que l'aliénation ? Milan Kundera nous fournit cette réponse : « L'aliénation, c'est être l'allié de ses propres fossoyeurs. » Bonne méditation. Amicalement. Mickaël (breton de Nantes).
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eugène le tollec Le Mardi 17 juin 2014 22:04
Mon pauvre ..IFFIG Dans quel malheur sommes nous...!
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Guy-Christophe Coppel Le Samedi 21 juin 2014 16:07
Merci a Yvon OLLIVIER pour ce papier limpide, percutant, pertinent. La justice est, sauf erreur de ma part, la seule 'instance' qui reconnait encore l'integrite de la Bretagne (B5 + Cours d'Appel a Rennes). Les Juristes Bretons ont historiquement ete instrumentaux dans les grands mouvements que les Bretons ont inities. Il est rassurant, reconfortant qu'ils parlent aujourd'hui, en Bretagne, pour la Bretagne avec la vision qui est la leur, la maitrise du verbe qui est leur outil, le sens de la justice qui est leur mission. Rares ont ete dans le monde les grand mouvements novateurs, reformateurs qui ne se sont appuyes a un moment ou un autre sur des juristes eclaires et courageux. Dans un autre registre, Puis-je me permettre de suggerer respectueusement a Ker Itron Al Lan et a Louis Le Bars de reinsvestir leur energie debordante a s'insulter alors que sauf erreur de ma part, pour ce qui concerne notre urgence a tous, ici et maintenant, vous m'apparaissez etre essentiellement d'accord sur la necessite de B5. Je crois qu'il y a mieux a faire qu'a offrir des arguments a ceux qui veulent nous rayer de la carte, qu'en leur donnant satisfaction en faisant le travail pour eux, via ce genre de dispute d'eleves de primaire. Je crois que nous pouvons presenter, argumenter nos opinions et leur necessaire diveriste tout en nous mettant d'accord sur l'essentiel quand c'est necessaire et defendre ENSEMBLE cette idee autrement qu'en donnant le spectacle pathetique d'un concours d'ego dont nous n'avons que faire. Je crois que le post d'Iffig est un rappel simple d'une evidence que l'on oublie trop souvent et depuis trop longtemps en BZH. Vous pourrez bien vous etriper tant que vous voudrez quand on aura gagne. Pour l'instant, un bon indice que vous n'etes pas des trolls investis dans la provocation et la demoralisation de ceux qui se bougent, serait peut etre de vous reconnaitre l'un et l'autre ce que vous avez en commun plutot de que vous faire des proces d'intention ici. Si la Bretagne est vraiment importante pour vous deux, montrez le avec un rien plus de dignite et de retenue (ce qui n'empeche nullement d'avoir de saines discussions) mais vous conviendrez je l'espere que le moment impose autre chose que vos messages d'invectives. On a tous nos moments d'echauffement. Je crois que vous avez eu le votre, passons a l'essentiel: continuer a exister.
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Eloi M. Le Lundi 23 juin 2014 23:44
Une histoire intéressante a eu lieu à Rennes Métropole et mérite d'être diffusée... Le 26 mai Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole cosignait un appel en faveur de la fusion Bretange/Pays de la Loire. Manifestement il n'avait pas demandé leur avis aux autres élus de l'agglomération. Soucieux de rattraper son erreur, il cherche à faire voter un voeu à propos de la réforme territoriale. On peut supposer qu'il s'aperçoit alors qu'il n'arrivera pas à dégager un consensus sur la fusion parce que le voeu qu'il propose n'en fait aucune mention Malgré cela, les élus écologiste d'un coté et les élus de droite de l'autre, déposent des voeux réclamant une Bretagne à 5 départements, et exigent un vote à bulletin secret (si je ne me trompe pas il y a 1à élus écologistes et 29 élus d droite) On peut regretter d'une part qu'ils aient déposé 2 voeux séparés qui reprennent les mêmes idées au lieu d'avancer unis, d'autre part la façon dont s'est déroulée la scéance, qui montre une face assez triste de la politique politicienne telle qu'elle sévit aujourd'hui.... Néanmoins, à la différence du journaliste d'Ouest France qui préfère parler de la forme plutot que du fond, on peut s'attacher au résultat du vote plus qu'au déroulement déplorable des débats, et celui-ci est très intéressant : - un voeu formulé de façon la plus consensuelle possible et ne faisant pas mention de la fusion entre la Bretagne et les Pays de Loire et soutenu par le président d'agglomération qui aurait logiquement du être voté de façon confortable par sa majorité remporte 65 suffrages - les deux voeux réclamant une Bretagne à 5 départements et une assemblée de Bretagne sur le modèle proposé par P. Massiot, J.J. Urvoas et J.Y. Le Drian remporte 79 voix, alors qu'il n'y a que 10 écologistes et 29 personnes de l'opposition de droite! On voit que les maires des grandes villes ont lancé leur appel bien inconsidérément, et sans consulter leurs conseils municipaux/d'agglomération au préalable. Leur déclaration n'engage qu'eux et n'ont aucune valeur ! Accessoirement F. Cuillandre était opposée à la réunification de la Bretagne parce que cela éloignerait le centre de gravité de la Bretagne vers l'est maintenant il veut une fusion ! Belle logique... De même Mme Appéré était pour la réunification autrefois... mais plus maintenant ! Ne nous laissons pas faire ! Et ne laissons pas les partisans de la fusion occuper le champ médiatique ! Demandons aux élus qui s'opposent à la disparition de la Bretagne de faire entendre leur voix!