À une époque pas si lointaine sur l'échelle historique la doxa voulait que la terre fut le centre de l'univers. Une minorité cependant démontrait qu'elle tournait autour du soleil et un homme de génie, Galilée, a osé maintenir cette affirmation devant ses accusateurs "e pur si muove, et pourtant elle tourne".
Aujourd'hui une minorité, dans un pays se croyant le nombril du monde, persiste contre la volonté majoritaire de la population à maintenir une partition héritée comme eux-mêmes le disent "des heures les plus sombres de notre histoire", nous voulons parler de la triste amputation qu'a subi la Bretagne par l'arrachement arbitraire de la Loire-Atlantique. Et pourtant aujourd'hui ils sont nombreux ceux qui osent proclamer devant cette injustice "la Loire-Atlantique c'est la Bretagne". Les héritiers de ces heures sombres ne veulent rien entendre. On assiste à un déni de démocratie, un déni du réel au profit d'une construction toute artificielle qui prétend à créer un être nouveau, "le ligérien", dénué de socle historique et culturel. Un être déstructuré donc manipulable à souhait, terreau de l'obscurantisme présent et à venir.
Tout ce qui précède nous amène à dénoncer le projet d'une Université fédérale régionale basée sur Le Mans, Angers et Nantes en négation complète de l'histoire bretonne. Faut-il rappeler que l'Université de Nantes Studium generale¹ fut créée, à la demande du Duc François II, en avril 1460.
Nous trouvons scandaleux que les étudiants originaires des autres départements bretons se voient, sauf dérogation exceptionnelle, interdire leur inscription dans les différentes Facultés nantaises.
Nous voulons, au contraire, que s'instaure une collaboration accrue entre les pôles universitaires brestois, rennais et nantais sur des projets communs d'envergure afin de conforter les potentialités bretonnes.
Le porte parole,
Gwenael Kaodan.
¹ Studium generale: signifie que toutes les Facultés sont présentes