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- Communiqué de presse -
Massacre programmé du littoral au Guilvinec
La section de l'Union Démocratique Bretonne d'Ouest-Cornouaille (Douarnenez, Cap Sizun, Pays bigouden) s'élève contre le projet de vente du camping municipal et de parcelles dunaires au groupe \"Pierre et Vacances\", projet voté en avril dernier par le Conseil municipal du Guilvinec.
Par Hervé Le Gall pour UDB le 27/08/05 14:52

La section de l'Union Démocratique Bretonne d'Ouest-Cornouaille (Douarnenez, Cap Sizun, Pays bigouden) s'élève contre le projet de vente du camping municipal et de parcelles dunaires au groupe "Pierre et Vacances", projet voté en avril dernier par le Conseil municipal du Guilvinec.

La section U.D.B. considère comme inacceptable la vente d'un terrain de camping accessible à des familles à revenus modestes à un groupe spécialisé dans la location ou la vente de résidences de tourisme à une "clientèle haut de gamme" disposant de revenus très élevés. C'est là participer à une forme d'exclusion sociale, qui existe déjà dans d'autres régions (massif du Mont Blanc) où les campings ont disparu devant les hôtels et les résidences. En Bretagne comme ailleurs l'accès au littoral et à la vue sur la mer ne saurait être réservé aux plus riches.

Le déficit du camping municipal est un prétexte difficilement recevable pour justifier cette vente. C'est dans le cadre de la globalité du budget que ce déficit doit être envisagé, sans entraîner nécessairement la vente d'une partie du patrimoine communal. Le déficit ne semble être qu'un prétexte: la décision, lors du projet de révision du P.LU, d'inclure des "zones d'urbanisation futures" dans "des espaces proches du rivage littoral", a été évoquée en décembre 2002; la reprise de la gestion du camping en régie municipale, en l'attente d'être vendu, a été prise en décembre 2004; le déficit du camping sert aujourd'hui de justification à la vente d'une "zone urbanisable à moyen terme pour des résidences de loisir".

La section U.D.B. estime que la vente prévue va à l'encontre de la loi "littoral" de janvier 1986, qui a pour but de limiter l'extension de l'urbanisation des espaces proches du rivage et de protéger des milieux naturels d'intérêt écologique et paysager particulier. La vente de parcelles dunaires, milieu fragile habituellement protégé, lui paraît également inacceptable, d'autant plus qu'en décembre 2004 le conseil municipal a voté le financement de travaux destinés à endiguer l'érosion dunaire. C'est pourquoi la section U.D.B. demande que le Conservatoire du Littoral puisse user de son droit de préemption pour acheter les terrains concernés, afin de respecter la loi "littoral" et de garantir le respect du Domaine Public Maritime et les servitudes de passage le long de la côte, avec maintien du terrain de camping municipal.

La section U.D.B. ne voit pas pourquoi les communes bretonnes devraient participer à la consolidation du groupe "Pierre et Vacances", leader de la résidence de tourisme en Europe, qui se développe par le rachat de sociétés (dont Maeva) et par des implantations le long du littoral breton (Loire-Atlantique comprise), en étant présente dans une quinzaine de sites balnéaires, avec parfois deux établissements (l'un destiné à une clientèle "haut de gamme", l'autre, celui de Maeva, offrant "un produit moyenne gamme") et en participant à un bétonnage progressif du littoral breton.

Les clients de "Pierre et Vacances" effectuent certes des dépenses sur place, pendant quelques mois, mais en raison de la centralisation des achats au niveau du groupe, pour faire des économies sur site, la création de résidences participera peu au développement de l'économie locale et régionale et ne créera que peu d'emplois. D'autre part les profits réalisés (les résultats du groupe ont doublé de 2000 à 2004) ne seront pas réinvestis sur place, mais seront répartis entre les actionnaires et utilisés à racheter de nouvelles sociétés ou à construire de nouvelles résidences pour les riches. C'est là un type de tourisme que la section U.D.B. ne peut cautionner.

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Pour la section U.D.B. d'Ouest-Cornouaille, Yves Jardin (02.98.92.30.63)

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