Le Parti Breton avait beaucoup attendu de cette réunion la semaine dernière entre agriculteurs, pêcheurs et transporteurs, 3 piliers de notre économie, réunion qui avait pour but une action concertée concernant l’augmentation non contrôlée des prix des carburants. Etait-ce l’amorce d’un nouveau CELIB ? Non, et Monsieur de Villepin l’a bien compris, car nos acteurs bretons avaient choisi comme d’habitude l’Etat central comme interlocuteur, en omettant de mettre leur représentation régionale de droit, c’est à dire le Conseil régional de la Bretagne administrative, au pied du mur, face à ses responsabilités et à ses engagements.
Le Premier Ministre de l’Etat central a donc choisi évidemment de traiter séparément avec chacune des corporations, accordant aux uns et aux autres un subtil saupoudrage de mesures, de réduction mineure de TIPP, de remboursement partiel de taxes intérieures sur la consommation de gaz, de suppression d’une bonne dizaine de procédures pour simplifier la vie des agriculteurs, d’accord sur le prix du lait, et cerise sur le gâteau, voilà que l’on nous annonce une accélération du développement des biocarburants ! Pour nous une accélération n’est possible que sur une politique qui existe déjà…... dans le cas présent l’on ne peut parler que de mise en place… vœux pieux comme nous en avons maintenant l’habitude. Et notre cher président de la FNSEA de boire cela comme du petit lait, si l’on peut dire.
L’on nous annonce également la création « révolutionnaire » d’une agence de paiement unique des prestations ce qui permettra probablement de placer un énarque en attente d’affectation avec toute une équipe qui viendra grossir les rangs de fonctionnaires qui devront mettre en place ces mesures sur tout le territoire, sans toutefois toucher à l’effectif qui avait en charge les procédures existantes, et ceci au lieu de revoir en profondeur la diminution des charges que fait peser l’Etat sur tous les citoyens, sur toutes les entreprises, sur l’ensemble des acteurs économiques de ce pays.
Pendant ce temps, le ministère des finances à Bercy engrange des recettes colossales et inespérées, qui lui permettront de boucler partiellement le quotidien, de faire bonne figure à court terme, face à tous les engagements pris sans ressources budgétaires préalablement planifiées.
Le Parti Breton dénonce une nouvelle fois l’incapacité de l’Etat français à réformer en profondeur ses structures de façon à permettre à l’ensemble des forces créatrices de notre pays de faire face aux enjeux planétaires du moment. Il déplore le silence de tous les corporatismes d’état qui profitent du système, au détriment de ceux qui travaillent et produisent.
Et enfin, le Parti Breton demande au Conseil régional de la Bretagne administrative, conformément à ses engagements électoraux, la prise en compte des revendications de ces secteurs de l’économie bretonne face à l’Etat central, et la mise en place à Bruxelles d’une véritable « ambassade » de la Bretagne, pour une représentation directe de notre pays et une défense efficace de nos intérêts spécifiques.
pour le Parti Breton,
Pierre Le Labousse Délégué National à l’Economie