Après les propos sur-réalistes du Chef de l'État à Josselin, Kevre Breizh exige
le respect des droits culturels des Bretons garantis par des conventions internationales.
Pour Kevre Breizh, Coordination culturelle de Bretagne, les propos du Chef de l'État, Nicolas Sarkozy, hier à Josselin sont une véritable provocation.
Prendre leur destin en main, les Bretons le voudraient bien et la coordination des associations culturelles le réclame depuis toujours dans les domaines de la politique linguistique et de la culture : enseignement, radio-télé, vie publique.
Se disant minoritaire sur la question du soutien aux langues dites régionales, Nicolas Sarkozy s'est pourtant déjà déclaré opposé à la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l'Europe. Il a nommé un gouvernement qui s'oppose aujourd'hui au vote de quatre propositions de loi pour les langues et cultures régionales déposées tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat fin 2010 et début 2011.
En recentralisant le pouvoir à Paris il réduit les moyens politiques et financiers des collectivités qui sont les plus actifs soutiens à la culture bretonne et aux langues bretonne et gallo.
La nouvelle loi sur les modifications des limites territoriales interdit toute réunification des cinq départements bretons, puisqu'il faudrait aussi l'accord des habitants des territoires hors de la Bretagne.
En pré-campagne électorale, Monsieur Sarkozy tente de s'attirer les voix des Bretons. Mais les Bretons attendent des actes respectant leurs droits culturels internationalement reconnus, pas des propos sur-réalistes en contradiction avec sa politique.