La carte des régions vient d'être adoptée par l'Assemblée Nationale. Elle fixe à 13 le nombre de régions et consacre le maintien de la Bretagne dans ses limites actuelles. Alors que de toutes parts et de toutes sensibilités, les Bretons réclamaient que soit ouverte la possibilité de réunifier leur région, les socialistes qui détiennent tous les pouvoirs aussi bien à Paris qu'à Rennes et Nantes s'y sont opposés.
Leurs représentants en Bretagne ont pris la lourde responsabilité de briser la règle d'or qui imposait le consensus quand la défense des intérêts bretons était en jeu. Au-delà de cette impardonnable faute politique, c'est la couardise dont ils ont fait preuve durant ce débat qu'il faut souligner.
Plus de 20 représentants dans les cinq départements bretons qui, soit n'ont rien dit, voire n'étaient pas présents lors du débat, ou, quand ils se sont exprimés comme Monsieur Urvoas ou Madame Appéré, n'ont fait entendre que la petite musique technocratique habituelle aux mots vides de sens pour justifier le statu quo et l'immobilisme.
Ce sens dont pourtant nos concitoyens ont tellement besoin pour se réconcilier avec la politique et les élus. La Bretagne aux limites retrouvées pouvait légitimement attendre beaucoup de cette réforme pour construire un projet de développement ambitieux sur un territoire cohérent et équilibré autour de ses métropoles de Brest, Nantes et Rennes. Les caciques du parti socialiste en Bretagne, autistes et manquant de courage sur ce sujet comme sur beaucoup d'autres, ne l'ont pas voulu pour préserver une unité de façade et leurs fragiles acquis. Gageons que les électeurs bretons se souviendront longtemps de ce reniement socialiste.
Yves Pelle
Président du Parti Breton