EAJ-PNB condamne fermement l'assassinat qui a coûté la vie à un policier espagnol et a grièvement blessé un second à Capbreton dans le Sud-ouest de la Gascogne.
Avec cet assassinat commis par ETA, on assiste dans ce cas à une inquiétante escalade de la violence qui franchit les Pyrénées de la manière la plus sanglante et la plus grave depuis 40 ans : l'organisation clandestine n'a en effet jamais tué ni commis aucun attentat en France. En revanche, l'implantation d'ETA sur le territoire français apparaît ici de façon dramatique.
Il faut, dans tous les cas, que la France s'implique, d'urgence et sans fausse excuse, dans la recherche d'une solution à la violence, au delà de sa collaboration avec les forces de sécurité espagnoles.
Le conflit basque concerne également Paris, politiquement, comme cet assassinat vient, hélas, de le montrer une nouvelle fois.
La France doit donc user de son influence et de sa stature pour proposer, d'une part, une médiation entre gouvernement espagnol et ETA, d'autre part soutenir les initiatives des institutions basques et enfin reconnaître l'existence du Pays basque Iparralde réclamé de manière démocratique et pacifique.
Iparralde, Pays basque en France, est donc, à ce titre, doublement concerné.
Dès lors, il est grand temps, pour tous les partis basques non-violents d'Iparralde, à l'instar de ceux d'Hegoalde, d'accepter d'affronter la réalité et de ne plus se cacher derrière une façade unitaire, contre-nature, avec Batasuna : AB, notamment, doit courageusement et définitivement choisir le camp de la responsabilité et de la non-violence.
Communiqué d'EAJ-PNB