Les nouvelles mesures pour l’emploi, concernant les jeunes sont sans perspective de moyen terme.
Des mesures générales pour un problème à traiter de façon individualisée, avec les pouvoirs locaux
Le CPE répond à une logique centralisatrice de mesures générales censées améliorer le marché du travail pour le public jeune. Or, le véritable enjeu est tout autre. Si ce gouvernement était réellement volontaire, il traiterait la série de problèmes sociaux au cas par cas. Les jeunes au chômage sont souvent en incapacité pour occuper correctement leur place dans une entreprise ou pour en créer une. Ce n’est donc pas un nouveau contrat de travail et quelques mesures d’accompagnement qui règleront le problème. C’est l’environnement éducatif et social de proximité qui est à changer : par exemple, un système éducatif qui crée réellement des ponts avec le monde professionnel, grâce à une révolution des mentalités du corps enseignant et du système éducatif, à l’égard des stages, de l’apprentissage ou de la création d’entreprise. Mais, les problèmes sociaux et individuels qui affectent le public jeune en difficulté peuvent-ils encore être pris en compte par la vieille classe politique française ? A quand un plan qui crée une série de services d’appui efficace et proche de la jeunesse, gérés directement par les collectivités locales avec une obligation de résultat et d’efficacité ?
Les jeunes : un public vulnérable pris pour cible
Le plus inquiétant dans la période actuelle est le choix du public pour la prise de ces mesures. Les jeunes déjà vulnérables seront encore plus fragilisés dans la précarisation du CPE. Le Premier ministre français oublie sans doute que ses vues à court terme ont pour conséquence la fragilisation des forces vives qu’il souhaite sans doute administrer à l’occasion des élections présidentielles.
EAJ-PNB