Les Bonnets Rouges interpellés samedi en marge de la manifesta-tion historique pour la réunification de la Bretagne (dont notre éditeur Yoran Delacour qui a, comme toujours, notre total soutien) seront jugés le 4 août prochain. Une date symbolique qui rappelle la fameuse nuit du 4 août 1789 au cours de laquelle le Club Breton demanda l'abolition des privilèges, suite à la prise de parole d'un député de Landivisiau (Finistère) : Le Guen de Kerangall. Trois semaines plus tard, le 26 août 1789, c'était "la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen".
A Nantes, samedi dernier, nous avons « enterré la démocratie », car la République Française ne respecte plus ses principes de 1789. Et qui nie, ou oublie, ses principes n'est, en effet, pas loin de la mort... Cependant, n'oublions pas que nous luttons aussi, en ce début de 21e siècle, contre des Etats totalement inféodés à des banques puissantes (elles-mêmes au service d'un système financier global, aussi implacable que dément, car « sans tête »). N'oublions pas que le véritable ennemi est moins à Paris qu'à Bruxelles ou à Washington, qu'il a mis la Grèce à genoux en dix ans et qu'il fait la pluie et le beau temps en France (en nommant certains de ses dirigeants). Son nom (« Goldman Sachs ») revient de plus en plus souvent dans les manifestations bretonnes (au hasard d'une pancarte, d'une affiche ou d'un slogan, à Carhaix, Quimper, Nantes...). De nombreux non-Bretons rejoignent les manifestations bretonnes, car ils partagent les mêmes informations et trouvent en Bretagne "une capacité de résistance" :
Comme nous le rappelions dans notre dernier article (qui malheureusement a fait les frais de l'actualité (voir le site) , la Bretagne est « la conscience de la France ». En effet, de par sa spécificité et son existence, la Bretagne oblige la France à réfléchir, c'est-à-dire "à faire retour sur elle-même". Elle l'empêche ainsi de céder complètement au climat de décomposition ambiant. En ce sens, les Bonnets Rouges rappellent la France à sa conscience et la Bretagne devient le symbole "d'un refus de disparaître". Car il apparaît, tous les jours un peu plus en ce début de 21e siècle, qu'il est de plus en plus difficile "d'exister". Question philosophique par excellence, ainsi que le rappelait Descartes, car reprendre conscience, c'est aussi "reprendre en mains son existence".
La République Française de 1789 fut "un projet" (au service duquel a, malheureusement, été détournée la pensée de Descartes), et quand un projet ne fonctionne plus, il est temps d'en changer. L'UPPB reprendra ses activités en septembre prochain dans le cadre des festivités "Celti'Vannes" et lors de la publication des volumes 2 / 3 de ses « Cahiers » (2013-2014 / 2014-2015).
Simon Alain
Les Editions Yoran Embanner : (voir le site)
www. simonalain.com : (voir le site)