Ce n'est pas vraiment une nouvelle, mais quand même, au delà du symbole de cette somme qu'on ne sait plus se représenter tant elle est gigantesque, retenons deux chiffres plus "appréhendables":
Cette somme représente une dette de près de 30 000¤ par habitant. On sait qu'une commune moyenne qui a plus de 1000¤ de dette par habitant est déjà rappelée à l'ordre par la Cour des comptes... Alors que dire d'une pareille épée de Damoclès qui va durablement priver les jeunes générations de croissance.
Si les taux d'intérêt, historiquement bas en ce moment, remontaient d'1%, ce qui est loin d'être improbable, il faudrait trouver 4 milliards d'économies supplémentaires. Aujourd'hui les mesures d'économie sur la famille, discutables, proposées par le gouvernement ne vont rapporter " que" 700 millions ¤.
Nous sommes au bord d'un abîme. "Too big to fail", trop gros pour tomber pensent nos gouvernants optimistes qui dansent au dessus du vide. Ce pays nie l'évidence. Jusqu'à quand ?
Pour nous en Bretagne, il est temps de préparer l'après. Une société qui s'appuie sur la création de richesses, fondée sur l'entreprenariat, l'économie numérique, la mer et l'ouverture internationale, des richesses équitablement partagées, à rebours du système administré français qui se délite et ne fait qu'endormir un peu plus ses habitants qui vont hélas se réveiller très brutalement. La France est irréformable, ne nous laissons pas entraîner au fond du gouffre avec elle.
Nous devons montrer qu'il existe d'autres choix politiques plus courageux, notamment pour réduire la dépense publique et les prélèvements fiscaux qui en résultent, et que nous entendons gérer nous mêmes notre territoire avec et pour ses habitants, hors du jacobinisme parisien. Montrons que nous sommes déterminés au changement et que nous ne voulons plus de cette vie à crédit indigne d'un pays qui spolie ainsi les générations à venir.
Yves Pelle
Président du Parti Breton/Strollad Breizh