La DATAR lance l’idée de la métropole Loire-Bretagne associant les grandes villes bretonnes à Angers et peut-être même à Tours et au Mans. Après avoir vainement tenté la promotion du Grand Ouest, l’organisme présente aujourd’hui son nouveau concept technocratique : la métropole Loire-Bretagne basée sur le fait urbain (sic).
En clair pour le grand public, nos hauts fonctionnaires nous expliquent que les projets urbains se justifient parce que ce sont des villes. Voilà, c’était tout bête, il suffisait d’y penser !
Outre l’indigence conceptuelle de la DATAR à laquelle nous étions habitués, le Parti Breton observe une autre constante, tout aussi consternante : il n’y aurait de développement qu’en ville. Cette façon d’appréhender le développement constitue l’épine dorsale de l’aménagement à la française : organiser les territoires autour des grandes villes, elles-mêmes organisées autour de Paris. Cette idéologie, sous des habits divers, a permis que 3% du territoire (l’Ile-de-France) concentre 20% du PIB, 75% des emplois dirigeants et 90% des transactions financières. Ele a causé la désertification rurale, l’explosion des banlieues, la pollution, et la fragilisation des populations. Le Parti Breton ose un parallèle entre cet aménagement du territoire français et l’hyperconsommation de tranquillisants……
La DATAR ferait mieux de parler d’aménagement des territoires, en intégrant la diversité des espaces. A ce titre la Bretagne à 5 départements présente encore un modèle d’équilibre territorial : équilibre ville/campagne, équilibre grandes villes/villes moyennes/ petites villes, équilibre social, équilibre des équipements et des services publics, le tout grâce à un dialogue entre tous ses élus. Ces atouts bretons sont aujourd’hui menacés par cet aménagement à la française, par la DATAR et par sa métropole Loire-Bretagne. Le Parti Breton n’en veut pas.
Lors de son discours de politique générale en juin 2002, M. Raffarin expliquait que sa décentralisation serait « la mère de toutes les réformes » car il fallait « libérer les territoires ». Que M. Raffarin commence par nous libérer de la DATAR !
Pour le Parti Breton,
le secrétaire de la Fédération de Loire-Atlantique,
Yves Koziel
06 07 32 34 48