En grève de la faim depuis plusieurs jours, le Président des écoles breton-français DIHUN se heurte, comme la plupart des dirigeants associatifs de la culture bretonne, à un blocage coupable, souvent silencieux et souterrain : celui des hiérarchies hostiles à notre identité.
Cela surprend et attriste beaucoup tous ceux qui avaient accueilli avec chaleur en 2003 le beau texte de Mgr Gourvès (évêque de Vannes) exhortant les fidèles à suivre le “réveil breton“ et évoquant “ un dogmatisme qui paraît, au moins de nos jours, rigide et dépassé…“ celui de “la plupart des enseignants, ceux de l'école publique comme ceux de l'école catholique“ qui “entrèrent dans le jeu du pouvoir central, sans se poser trop de questions.“
Pour sauver la langue bretonne il nous faudrait impérativement aujourd'hui une école de langue bretonne dans chaque commune : le bilinguisme est toujours une richesse et un atout et son acceptation conditionne en outre la survie de la Bretagne comme peuple de culture spécifique.
L’enseignement catholique comme l'enseignement public doivent donc d'urgence participer à cet effort, sans restrictions ni fausses excuses.
A 70 ans, Yannig Baron risque une nouvelle fois sa santé pour tenter d'arracher pour nos enfants ce qui partout ailleurs en Europe est un droit démocratique et imprescriptible : être éduqué dans sa propre langue et selon ses propres valeurs.
Institut culturel de Bretagne/Skol-Uhel ar Vro