Après Paris, au théâtre de La Huchette, voici Bruxelles, au Centre culturel d'Etterbeek Léopold Senghor vendredi 24 mars à 20 h 30.
Un événement unique aura lieu le 24 mars à 20 h 30 à Bruxelles dans la commune d’Etterbeek, au Centre Culturel Léopold Senghor : une représentation de Kou le corbeau, un des chefs-d’oeuvre de Tanguy Malmanche, auteur breton qui écrivit un grand nombre de pièces de théâtre toutes plus extraordinaires les unes que les autres.
est mis en scène par Nell REYMOND,
éclairé par François-Eric VALENTIN
et INTERPRÉTÉ par GUY MOIGN.
LE TEXTE EST ÉDITÉ PAR LES ÉDITIONS ABER
Auteur d'une œuvre dramatique visionnaire, poétique et fantastique, Tanguy Malmanche s'inscrit tout naturellement dans le mouvement linguistique et littéraire breton qui débuta au début du 19ème siècle (1805 - Création de l'Académie Celtique).
Il renouvelle le théâtre en langue bretonne et pour ainsi dire le fait renaître(1).
Il a écrit en langue bretonne, sept pièces de théâtre : Gurvan, le Chevalier étranger (2), Les Païens (3), La Vie de Salaün qu'ils nommèrent le fou (4), Le Conte de l'âme qui a faim (5), La veuve Arzur (6), La femme du couvreur (7), L'Antéchrist. (8), œuvres d'une violente intensité dramatique et d'un regard incisif sur les passions des êtres humains. Elles ont toutes été traduites en français par l'auteur lui-même. Il écrivit aussi un certain nombre de pièces de théâtre en langue française : L’horrible assassinat de Monsieur Talabardon, La légende de Saint Tanguy, La maison de cristal, Tsuaf ou Faust à l’envers, Les androgynes.
Il a, d'autre part, écrit, également en française deux romans : La tour de plomb et La maison minée ainsi que trois nouvelles que l'on peut apparenter à des contes : Kou le Corbeau, La Monstre de Landouzan, Suzanne Le Prestre. Là aussi, les situations et les personnages, originaux et pleins d'un relief dramatique étonnant, sont d'une densité très puissante. Deux essais : Il les créa mâle et femelle et L'homme qui voyait Dieu. Grâce aux éditions ABER la totalité de son œuvre, aussi bien en breton qu’en français, reprend vie peu à peu.
Il naquit en 1875 et mourut en 1953.
- C'est Kou que je m'appelle…… »
En plein moyen-âge, au moment de la peste de Landerneau, Kou, un jeune paysan, abandonné des siens et errant à travers le Léon (9) à la recherche d'un travail, nous raconte ses aventures.
D'un tempérament totalement spontané et naïf au sens premier du terme, c'est-à-dire sans malice, neuf à tous les événements qui surviennent dans sa vie, et sans arrière-pensée, notre héros se trouve confronté à tout un monde, lui-même, primitivement hostile et, bien que violemment réaliste, fantastique de par sa nature inattendue. De ce choc naissent un humour, une cocasserie, une truculence (et même un tant soi peu de grivoiserie) où se mêlent les tragédies de la mort, de l'épidémie et de l'angoisse, et… de l'amour.
LE POINT DE VUE DU METTEUR EN SCÈNE : NELL REYMOND
→ Nell Reymond, pourquoi avez vous choisi de monter cette pièce ?
Quand Guy Moign m’a lu ce texte, je n’ai pas vu le temps passer. C’est un véritable coup de foudre que j’ai envie de vous faire partager. Ce voyage de la mort à la vie, cocasse et terrible, n’a besoin que du jeu de l’acteur, de rideaux noirs et des lumières pour exister dans sa simplicité et son universalité.
Venez le voir et l’écouter, cela vaut le voyage.