Bretagne 1966. Le pays a bien changé depuis la dernière guerre. Les Bretons entrent dans la modernité. La jeunesse, qui abandonne la ferme familiale, écoute Johnny, porte des jeans et roule en Citroën Ami 6, fabriquée à Rennes ; achète des éléments en formica pour meubler la cuisine moderne située au 14 e étage des tours de Villejean ou Rezé qui sortent de terre au fur et a mesuré que recule la campagne bretonne… Mais la Bretagne, terreau traditionaliste et conservateur, reste aux mains de notables, souvent parachutés, mais légitimés d’élections en élections. C’est dans cette péninsule provincialisée, colonisés pour certains, que des militants bretons vont commettre l’irréparable : attaquer le pouvoir parisien et prétendre vouloir s’en détacher. La Bretagne ne sera plus jamais dès lors, une simple region-programme.
Comment expliquer ce recours à la violence qui secoue la Bretagne depuis 40 ans ? D’où vient ce FLB, cette organisation nationaliste clandestine, qui rythme la vie de ce bout d’Europe ? a quoi aspire-t-il ?
Pour la première fois, un livre de référence répond à ces questions. Un livre qui retrace l’histoire du nationalisme breton sous la Ve république. Un livre qui raconte aussi, avec des accents romanesques, une épopée clandestine face a une implacable répression.
Écrit par une journaliste et un historien ancrés dans la réalité bretonne, cet ouvrage, unique en son genre, explore les nombreuses facettes d’une histoire complexe, secrète, mais passionnante.
Les auteurs :
Né en 1970 à rennes, Lionel Henry s’intéresse très tôt au monde militant breton. Observateur assidu, parfois acteur, de la vie politique bretonne, il a consacré ses études universitaires à l’histoire de l’Emsav.Vivant dans le pays de Rennes, il concilie l’enseignement de l’histoire géographie dans le secondaire avec des recherches sur le mouvement breton et un engagement au service de la Bretagne.Ila publié Le retour du mouvement breton (Yoran Embanner, 2003).
Annick Lagadec, née en 1950, est journaliste professionnelle depuis 1971.Elle a été la porte-parole de la Coordination des comités de soutien aux inculpés du droit d’asile (défense des réfugiés basques en Bretagne et de leurs hébergements). Elle est aujourd’hui membre du bureau de Skoazell Vreizh. Elle a écrit deux ouvrages : Breizh Euskadi, histoire d’une solidarité . Editions Breizh Info. 1998. et On n’enferme pas les menhirs, regards sur la Bretagne. Editions Gatuzain 2001.
Le livre, publié par Yoran Embanner, coûte 20 euros.