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Du rêve aux posssibles
Du rêve aux posssibles
- Communiqué de presse -
Livre : Du rêve aux possibles ! Le devenir breton
Ce livre apparaît au moment le plus inattendu, alors qu’aucun candidat à la présidentielle ne parle de territoires ou même de Régions. Il n’est pas une litanie de promesses mais une invitation à l’action.
Par comité de rédaction pour Construire la Bretagne le 20/03/17 14:23

Le Breton a sans doute deux terribles défauts. Le premier est d’exister. Le second est d’être pragmatique.

Dans le premier cas, ce livre apparaît au moment le plus inattendu, alors qu’aucun candidat ne parle de territoires ou même de « Régions ». Les « Régions » ? Vous n’y pensez pas ! Le Front National exige même leur suppression. La Bretagne est hors-sujet. Aucun prétendant n’en parle. C’est la France comme si. C’est Paris, la ville lumière. Mais en déplacement à Barcelone. Comme si la Bretagne n’existait pas. Comme si les Bretons n’existaient pas.

Sauf qu’ils existent. Tout, dans ce livre, s’écrit à l’opposé du magma présidentiel actuel.

Tout d’abord, la date de diffusion. Il n’y a que des Bretons pour lancer un pavé au moment où l’urgence est « la course à l’Elysée ». Ici, l’urgence n’est pas une course individuelle où il faut être premier. Il est issu d’un collectif de personnes qui ne partagent pas tout mais s’entendent suffisamment pour promouvoir des propos globalement partagés. L’enjeu est celui d’un territoire qui s’appelle la Bretagne. Il n’est pas d’occuper un hôtel particulier, le Palais de l’Elysée, situé 55 faubourg Saint-Honoré, situé au coeur de Paris, situé nous dit-on au coeur de la France. C’est, nous dit-on, « the place to be », le lieu où il faut être. C’est le lieu où, nous dit-on, va se décider « l’avenir de la France ». Les auteurs n’y croient pas. Ou plutôt ce n’est pas leur sujet.

La couverture, alors, présente une photo de la Vallée des Saints. On n’est donc pas non plus dans la communication en cours qui nous présente des affiches d’un seul, sorte de demi-Dieu pour qui il faut voter car il promet d’un coup de baguette magique le « changement », va assurer « l’avenir de la France ». Les Bretons doutent de ces promesses. Ils construisent l’île de Pâques du XXIe siècle. C’est du concret. C’est du granit. L’an passé, 200.000 visiteurs sont venus découvrir la Vallée des Saints. Pour l’édifier, ils n’ont pas choisi une « métropole ». Parmi six candidatures, Philippe Abjean a choisi la commune la plus isolée, la plus oubliée, la plus déshéritée. C’est combien l’entrée ? C’est gratuit !

Le propos surtout. Nul ne sait quel va être l’avenir de cet objet littéraire identifié. Bretons, réveillez-vous si vous ne voulez pas finir en valets de ferme, en valets de chambre. Dès la quatrième de couverture, le ton est donné.

Cet ouvrage n’est pas une litanie de promesses mais une invitation à l’action. Ils évoquent les projets en cours. Certains sont difficiles peut-être. Mais les gens ici ne rechignent pas à l’effort. Ils démontrent surtout que la « fin de Terre » (Finistère !) vue par le Français est un Penn ar bed, bout et début de monde. Que les Bretons ne se résignent pas à être marginalisés par une vision parisienne du développement qui ne correspond pas à leur volonté. Globalement, ils expriment donc le ras-le-bol de cette farce élitiste et parisienne qui prône sans cesse « l’égalité » (c’est la devise ; elle est incontestable puisque c’est écrit dans la « Constitution » !) pour promouvoir les injustices et, pour le moins, des inégalités. Pour eux, c’est dans l’action que se construira la Bretagne. Implorer Paris serait lui donner un pouvoir qu’il n’a pas peut-être plus. Il faut faire sans eux.

De fait, ce livre est le cocktail constructif et positif des initiatives en cours. La Bretagne a tout pour réussir. De multiples initiatives évoquées dans cet ouvrage prouvent les dynamiques en place, mettent sur la table différents dispositifs ascendants auxquels chacun peut souscrire, invitent chacun à participer.

Le titre est alors tout un programme. « Du rêve aux possibles ! Le Devenir breton ».

L’élection présidentielle est un événement temporaire pour un palais. La Bretagne c’est l’inverse. Elle est perçue ici telle une construction quotidienne pour tous. L’enjeu n’est plus un palais unique. Il est, de fait et par des initiatives concrètes, de construire un territoire dans son ensemble. Oui, la Bretagne a un avenir, un devenir. C’est maintenant et partout. Chacun pourra alors dans cet ouvrage se nourrir d’initiatives très concrètes, en apporter d’autres, prendre ce qu’il souhaite dans cette invitation à l’action. « Si chacun fait sa part, nous irons mieux ».

Le Comité de Rédaction de Construire la Bretagne

(voir le site)

Du rêve aux possibles ! Le Devenir breton

Collectif sous la direction de Marc Halévy ; auteurs : Alain Glon, , Xavier Fontanet, Jean Ollivro...

Éd. Institut de Locarn, mars 2017.

Voir aussi :
Construire la Bretagne Pour des régions citoyennes La Bretagne reconstituée avec ses 5 départements et le développement de coopérations avec les régions voisines, sont au c½ur de notre préoccupation. (voir le site)
[ Voir tous les articles de Construire la Bretagne]
Vos 2 commentaires
Reun Allain Le Lundi 20 mars 2017 19:49
Merci pour cet article optimiste et invitant à l'action constructive. Ceci nous change des discours moralisateurs et castrateurs dont on nous accable sur tous ces maux de la terre et sur lesquels dans notre majorité nous n'avons aucune prise. Occupons nous enfin de la Bretagne puisque nous en avons la volonté, les possibilités, les compétences et les atouts pour surmonter des difficultés et réussir.
Tout un environnement intellectuel positif à (re) construire à l'écart des gourous qui prétendent "(ré)éduquer" les jeunesses dans nos plus grandes grandes villes bretonnes comme Rennes, Nantes et Brest déjà pas mal contaminées par l'ambiance intellectuelle parisienne.
Poent eo bremañ cheñch penn d'ar vazh.
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Jacques Le Mardi 21 mars 2017 12:40
Oui, le positif c'est bien... mais il faut faire le constat qu'il y a un problème chez les Bretons quand on compare ce qui se fait chez nous avec ce qui se fait chez TOUS les autres peuples en situation similaire en Europe!
En Bretagne, les partis politiques sont faibles. Le discrédit des partis jacobins ne profitent en rien aux partis politiques bretons. D'ailleurs, chez nombre de "penseurs" bretons, il est de bon ton de ne pas prendre sa carte.
Les syndicats bretons sont inexistants, ce sont les Corses qui viennent chez nous pour proposer autre chose que du jacobin. L'échec des Bonnets Rouges, c'est avant tout l'absence de syndicats bretons!
Les médias restent anecdotiques, mis à part Breizh-Info et Breizh-Atao qui sont les seuls à évoquer certains sujets pendant que les autres médias bretons agissent comme si la Bretagne vivait dans un monde parallèle en dehors des questions sociétales qui se posent partout dans le reste de l'Europe.
Il n'existe aucun média TV (non subventionné). Il suffit de voir le succès de TV Liberté pour comprendre qu'un média de ce type manque en Bretagne, capable d'apporter aux citoyens l'avis et les réflexions de personnes d'un certain niveau (journalistes, universitaires, politiques) sur les enjeux de sociétés, les réflexions économiques, la connaissance historique, les enjeux géopolitiques, etc... (Blog et livres c'est bien, mais on vit au 21ème siècle... les citoyens veulent VOIR des gens réels s'exprimer!)
C'est tellement vrai, que cette chaîne TV, pourtant souverainiste française, est la seule a avoir donné la parole à un "indépendantiste" breton en consacrant une émission complète au sujet en question.
On peut également évoquer l'absence totale de débat sur certains questions, notamment l'enseignement :
La Bretagne ne présente au Baccalauréat que "120 lycéens" parlant la langue alors que l'on annonce fièrement 15000 enfants (chiffre déjà faible pour une population de 4.6millions d'habitants) en école "bilingue" ou "immersive".
Qui plus est, les écoles "immersives" (les seules à s'approcher d'une conformité avec les valeurs européennes des droits de l'homme) ne bénéficient que de la moitié de leur budget de fonctionnement issu d'une source étatique avec les élus municipaux (les plus proches du peuple) étant les plus réticents à financer les forfaits scolaires... Alors même que la gratuité de l'enseignement primaire par le financement étatique est l'une des valeurs premières du monde occidental (le monde occidental s'arrête donc aux frontières de la Bretagne).
D'ailleurs, je trouve que ce chiffre de 120 bacheliers présente l'image réelle de la Bretagne d'aujourd'hui : le potentiel détruit collectivement accepté!
Il y a le rêve, le possible et le réel réalisé.....
Et là, sauf à de rares exceptions qui apparaissent comme autant d'arbres cachant la forêt, les Bretons se refusent collectivement à cette 3ème étape (et c'est un cas unique en Europe)!
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