Les Kurdes ont obtenu satisfaction : des experts du Conseil de l'Europe ont examiné Öcalan dans sa prison turque
Après 39 jours de grève de la faim et plusieurs rassemblements militants devant le Parlement européen de Strasbourg, les kurdes avaient obtenu, le 19 mai dernier, la promesse du Secrétaire Général du Conseil de l'Europe,Terry Davis, d'entreprendra des actions opportunes et d'envoyer une délégation de médecins indépendants sur l'île-prison d'Imrali pour procéder à un examen médical complet du leader du PKK, Abdullah Öcalan, dont l'état de santé avait soulevé une très forte inquiétude mêlée de colère à peine contenue à la suite d'un rapport faisant état d'un empoisonnement dû à l'ingestion de métaux toxiques. L'accusation de tentative d'empoisonnement reposait sur les résultats d'analyse faites par un éminent toxicologue, Pascal Kintz, président de la Société Française de Toxicologie, l'un des experts en médecine légale les plus réputés du monde, - à l'origine de nouvelles techniques d'analyse, notamment du cheveu, qui ont contribué à sa renommée -, qui a créé son propre laboratoire spécialisé en expertises judiciaires et dans la toxicologie de l'environnement. Sauf à démontrer que les cheveux analysés n'étaient pas ceux d'Öcalan, il était difficile de ne pas entendre la demande kurde C'est chose faite : " Une délégation du Comité pour la prévention de la torture (CPT) s'est rendue les 20 et 21 mai à la prison turque d'Imrali pour y examiner l'état de santé du seul détenu de l'établissement, le leader du PKK Abdullah Öcalan, "a annoncé vendredi à Strasbourg le Conseil de l'Europe : "Dimanche et lundi derniers, la délégation du CPT a examiné l'état de santé d'Öcalan ainsi que ses conditions de détention et la mise en oeuvre pratique de son droit à recevoir des visites. Elle a rencontré mardi le ministre turc de la Justice, Fahri Kasirga, et lui a communiqué ses observations préliminaires, indique le Conseil de l'Europe sans autre précision." (APF 25/05/07
Rappelons qu' Abdullah Öcalan purge depuis 1999 une peine pour "séparatisme" et que la Cour européenne des droits de l'homme, confirmant en appel, en mai 2005, le caractère inéquitable du procès, a recommandé à la Turquie de le re-juger. André Métayer