L’installation envisagée de parcs à huîtres et à moules dans la baie de Goulven (Nord Finistère) suscite l’opposition d’une partie de la population. Les légumiers en colère, laissés pour compte de la politique agricole commune, déversent leurs choux-fleurs sur les routes.
La Bretagne est malade: comment continuer à vivre au pays aujourd’hui? Vivre au pays, c’est à dire y gagner sa vie, mais aussi jouir d’un environnement sain et profiter d’une nature toujours aussi belle et sauvage.
A travers les colères légitimes des uns et des autres, la question qui est posée, c’est: quel avenir voulons-nous pour la Bretagne?
Le modèle agricole breton est-il encore adapté à notre époque, face à la concurrence de nouveaux pays? Sommes-nous condamnés à opposer le développement touristique et les activités productrices de la mer? Pour le Parti Breton, il est urgent d’engager sur ces questions un véritable débat, qui cherche à dégager un consensus et non à opposer des Bretons à d’autres Bretons.
Quelques idées-clés devraient le permettre:
1. Le Parti Breton pense que le meilleur moyen de faire vivre la Bretagne est de faire en sorte que se développent sur son territoire des activités économiques adaptées à son environnement et à sa culture, générant de véritables richesses et des emplois durables.
2. Refuser ces activités, ce serait faire de la Bretagne, un pays totalement figé, qui, certes, ferait deux mois par an la joie des touristes. Mais le reste de l’année, elle ne serait plus qu’un désert: les Bretonnes et les Bretons seraient partis chercher du travail ailleurs! La Bretagne n’a pas vocation à devenir un musée.
3. Pour autant, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, n’importe comment: la destruction systématique de nos talus orchestrée pendant quelques décennies est là pour nous le rappeler.
4. Enfin, la nécessaire protection de notre littoral, de la mer, mais aussi de nos campagnes ne peut se faire contre ceux qui en vivent: pêcheurs, aquaculteurs, agriculteurs…, mais bien plutôt en menant la réflexion avec eux, conscients qu’ils sont pour la plupart de ce qu’ils doivent à la mer et à la terre qui les font vivre.
Pour que vive la Bretagne, il est urgent que les Bretonnes et les Bretons construisent ensemble leur avenir. C’est ce que nous leur proposons.
Jeanne Leboulleux-Léonardi
Secrétaire fédérale du Parti Breton pour le Finistère
06 13 46 55 69