"condamnés avant d'être jugés" Plus de quatre ans de détention provisoire pour des militants bretons Du 1er au 28 mars 2004 se déroulera un procès où comparaîtront onze militant(e)s breton(ne)s devant la cour d'assises spéciale de Paris. Ces personnes seront jugées pour leurs responsabilités présumées dans dix-sept attentats perpétrés en Bretagne entre 1993 et 2000. Ce procès interviendra après plus de quatre ans de détention pour un des onze prévenus, près de quatre ans pour quatre autres et deux ans et demi pour un autre qui se trouvent toujours en détention préventive à ce jour. Leurs conditions globales d'incarcération (emprisonnement dans des prisons parisiennes, régime carcéral durci du fait du statut de détenu particulièrement surveillé, maintien en détention d'un militant contre l'avis du procureur, maintien en prison de deux autres détenus gravement malades...) ont été dénoncées par de nombreux des citoyens, par des associations, par des artistes, par des organisations politiques, syndicales et humanitaires comme la Fédération Internationale des Droits de l'Homme, les Ligues flamandes de Belgique, et française des Droits de l'Homme, la Fédération Helsinki des Droits de l'Homme, Amnesty International, la Ligue Celtique… Par cet appel de parlementaires, nous ne nous prononçons pas sur leur culpabilité éventuelle, ni sur les choix politiques de ces militants. Nous voulons simplement dénoncer auprès des autorités françaises l'acharnement juridique dont ils ont été l'objet. Maintenir des prisonniers en détention préventive pendant deux, trois et quatre années dans l'attente d'un procès est une atteinte aux libertés démocratiques les plus élémentaires. Premiers signataires : Alain Krivine (GUE/NGL), Paul Lannoye (Verts/ALE), Arlette Laguiller (GUE/NGL), Alain Lipietz (Verts/ALE), Armonie Bordes (GUE/NGL), Roseline Vachetta (GUE/NGL), Lucio Manisco (GUE/NGL), Eurig Wyn (Verts/ALE), Bart Staes (Verts/ALE), Didier-Claude Rod (Verts/ALE)