Les évènements et les violences de ces dernières semaines dans le monde des producteurs de choux-fleurs montrent, s'il en était encore besoin, le désarroi d'une profession dont le modèle de développement subit une grande remise en cause. Et c'est d'une véritable réflexion en profondeur plus que de flambées de violence passagères dont l'agriculture bretonne a besoin.
Mais rien ne saurait justifier, pour autant, le maintien en détention de Gilbert Brouder. Président de coopérative agricole, respectablement connu dans sa région, il présente toutes les garanties de "représentation" qu'une recherche sereine de la vérité et de la justice pourrait exiger. Sur le plan du simple respect des Droits de l'Homme et de la présomption d'innocence, il devrait être immédiatement remis en liberté.
La justice française a trop tendance à renouer, en particulier dans les dossiers "bretons", avec la tradition de l'Ancien Régime d'embastillement sur lettre de cachet, à titre préventif. De récents procès, terminés par des relaxes après des mois, voire des années de détention préventive abusive, sont là pour en témoigner. De plus, on ne peut manquer de remarquer que dans le domaine de l'agriculture en particulier, il y a pour le moins une diversité d'appréciation de la gravité de certains faits. Selon que l'on saccage des cultures expérimentales transgéniques ou que l'on exprime avec un peu trop de véhémence son désarroi devant la perte de son gagne-pain, on ne bénéficie ni de la même indulgence, ni du même soutien des personnalités bien pensantes du moment !
Pour le Parti Breton, c'est au nom du respect de la justice et de l'état de droit que Gilbert Brouder doit être remis en liberté sans délai.
Pour le Parti Breton,
Jakez ARNOL-STEPHAN
Secrétaire Général
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