10 ans du .bzh : la Bretagne rayonne sur le numérique mondial
Quimper, 24 avril 2025 — L'extension internet .bzh fête cette année son dixième anniversaire. L’événement a été célébré en grande pompe jeudi soir à Quimper, au Centre des Congrès du Chapeau Rouge, à l’invitation de l’association Point Bzh, gestionnaire du nom de domaine breton. Reconnue par l'ICANN en 2014, l'extension est devenue en une décennie un véritable symbole mondial pour la Bretagne.
Avec 13 000 domaines enregistrés, le .bzh dépasse déjà le .wales du Pays de Galles et devrait bientôt dépasser le .scot de l’Écosse. Un signal fort, dans un contexte où les avancées institutionnelles en matière de langue et d’autonomie régionale restent faibles.
Comme l’a rappelé David Lesvenan, président de l’association Point Bzh :
« Le .bzh est devenu bien plus qu’un nom de domaine. C’est un symbole d’appartenance, un rayonnement que nous proposons sur le monde avec une communauté d’utilisateurs engagés. »
De nombreuses personnalités étaient présentes :
Christian Ménard, ancien député et initiateur du projet .bzh
Clara Chappaz, Ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique
Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne
Anne Le Hénanff, députée du Morbihan
Jakez Bernard, ex-directeur de Produit en Bretagne
Pierre Bonis, directeur général de l’AFNIC
Isabelle Assih, maire de Quimper
Cyril de Sousa Cardoso, entrepreneur et écrivain
Malo Bouessel du Bourg, ex-président de Produit en Bretagne
Et en différé : Yann Le Cun, pionnier mondial de l'intelligence artificielle.
La ministre Clara Chappaz a salué l’initiative en ces termes :
« Vouloir valoriser une langue et un territoire, c’est un très beau projet. »
L’association Point Bzh prépare deux nouvelles extensions thématiques :
artisan.bzh : pour les professionnels et les artisans bretons
internet.bzh : pour sensibiliser à la cybersécurité et à la gestion des courriels
En parallèle, la campagne pour un emoji Gwenn-ha-Du se poursuit avec, en attendant, trois propositions d'emojis bretons : un biniou kozh, une hermine et une mouette.
Malo Bouessel du Bourg a conclu son intervention par une réflexion forte :
« Il faut transformer nos racines, qui sont un trésor hérité du passé, en ressources dans lesquelles puiser pour se projeter dans le futur. Les racines sont données mais achevées, les ressources sont actives et productives… Inventer le futur en puisant dans ce que nous sommes… »
En amont de la soirée, plusieurs ateliers avaient été organisés autour de thématiques comme :
Le référencement
La cybersécurité
L'usage de l'IA et du no-code
Avec la participation de l'AFNIC, de Breizh Cyber, de Mailo et de nombreux experts du numérique breton.
Le .bzh est aujourd’hui l’une des grandes réussites numériques bretonnes, aux côtés de l'introduction du breton dans Google Traduction l'an passé. Comme le souligne David Lesvenan dans notre interview plus haut :
« Le .bzh et les outils numériques comme les traducteurs automatiques donnent à la Bretagne une visibilité mondiale. »
Pour en savoir plus :