Yann Joncour, résistance anti-nazie et conscience bretonne
Yann Joncour, l'un des derniers membres du « Groupe Liberté / Dishual », vient de disparaître. Avec une douzaine de jeunes militants bretons il avait créé ce réseau de résistance
Par Hubert Chémereau pour ABP le 1/03/13 12:10
Yann Joncour, l'un des derniers membres du « Groupe Liberté / Dishual » , vient de disparaître. Avec une douzaine de jeunes militants bretons, il avait créé ce réseau de résistance anti-nazie à Sant-Nazer /Saint-Nazaire. Deux des membres de ce groupe de la Résistance bretonne sont morts en déportation : Paul Le Maguer et Jean Chauvel, membres des Bagadoù Stourm de Sant-Nazer. Le « Groupe Liberté / Dishual » a été le noyau de départ du « Bataillon de la Poche » créé en 1944 dans la Poche de Saint-Nazaire avec des cadres issus du mouvement breton de Saint-Nazaire.
Dans « Résistance et conscience bretonne » publié en 2007 aux Éditions Yoran Embanner, Jean-Jacques Monnier retrace l'histoire du « Groupe Liberté / Dishual » : chapitre 3 co-écrit avec Hubert Chémereau « L'histoire du groupe Liberté, en Loire Inférieure » .
Yann Joncour à Missillac en 1943 avec des membres
du Groupe Liberté. Il est juste au dessous du Gwenn
ha du à coté de Paul Le Maguer ( à droite sur la
photo)
Yann Joncour a participé activement après-guerre avec d'autres de membres du « Groupe Liberté / Dishual » à la création des cercles celtiques de la presqu'île guérandaise.
Il était né à Sant-Nazer en 1921 dans une famille ouvrière. Il est rentré aux chantiers navals de Penhoet en septembre 1938 comme dessinateur industriel. En 2003, l'Écomusée de Saint-Nazaire a produit un film vidéo sur plusieurs témoins des chantiers navals nazairiens. Dans cette série de portraits de «gars de la Naval» Yann Joncour parle de son entrée aux chantiers navals et de son métier.
Kenavo Yann
Cérémonie au crématorium de Sant-Nazer / Saint-Nazaire à 14h30 lundi 4 Mars 2013
Hubert Chémereau est correspondant de l'ABP à Saint-Nazaire. Il est historien et auteur d'articles dans ArMen, Chasse Marée, Place Publique (édition de Nantes).
Mon PAPY je suis très fière de toi. Si tu m'as transmis quelque chose de toi, c'est bien cette force que j'ai en moi : la résistance. Aujourd'hui, chacun de nous devrait entrer dans cette résistance...Il y a beaucoup de combat à mener. Beaucoup trop de gens se résignent et disent "c'est comme ça ". Je ne suis pas d'accord et fais-moi confiance : JE RÉSISTE ET ME BAT POUR MES CONVICTIONS. MON PAPY JE SUIS AVEC TOI, TU ES AVEC MOI. JE T'AIME TRÈS FORT. TU RESTES POUR TOUJOURS VIVANT DANS MON CŒUR.
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HUBERT CHEMEREAU le Samedi 2 mars 2013 18:08
Maeve, toi qui a un prénom qui rappelle la terre d\\\'Irlande qui est aussi un pays de résistants ton papy Yann peut-être aussi fière de toi. Tu as de solides convictions! et défend tes idées comme lui. Il était très heureux de voir des jeunes Bretons se lever pour résister comme les jeunes de 44= BREIZH A GALON