Guisseny• Landeda • Lannilis • Plouguerneau • Treglonoù
Il serait trop facile de vous annoncer un programme électoral sans prendre en compte la problématique de son financement. La plupart des propositions que j'ai pu lire ici ou là pour les cantonales sont certes généreuses mais vouées à rester de simples promesses ou mesurettes faute de financement et d'ambition. (voir le site)
Voter pour le candidat du Parti Breton c'est aussi dénoncer :
• Le cumul des mandats et la main mise de l'UMP et du PS sur les institutions.
En 2014, la réforme territoriale donnera encore plus de pouvoir aux grands partis hexagonaux qui imposent déjà à la Bretagne entière des choix dictés depuis Paris. De nombreux citoyens s'en rendent compte et rejettent ces agissements. Loin du sommet de la pyramide, leurs représentants ont peu d'influence sur la politique et restent à la botte de leur appareil pour se maintenir en place. Ils sont trop désireux de satisfaire des ambitions personnelles en cumulant des mandats au détriment de nos besoins avérés, le tout dans un contexte de politique “people” ou de débats fabriqués qui nous détournent des vrais problèmes du quotidien comme la taxation des ménages et l'augmentation de tous les prix.
• Le désengagement de l'État et le mauvais rôle des départements :
La crise financière et économique mondiale a servi de prétexte à l’État pour geler les trois prochaines années les dotations qui devaient financer un tiers des dépenses de notre département. Je ne parle même pas du flou lié à la suppression de la taxe professionnelle. En revanche, le Conseil Général doit continuer à remplir ses missions dont une des plus fondamentales est l'action sociale. Chapeau ! Il s'agit là pour moi d'un inacceptable désengagement de l’État que certains oseraient même qualifier de racket. Il est en effet facile de transférer des compétences sans financement adéquat.
• L'endettement des départements et l'augmentation de la taxe foncière :
Le Conseil Général du Finistère est totalement dépendant de la mauvaise gestion de l’État, car il ne maîtrise pas l'essentiel de ses recettes, il ne peut que favoriser les uns au détriment des autres et actionner le seul levier à sa disposition pour éviter un endettement catastrophique : l'augmentation de notre taxe foncière.
• Un contrat de projets État-Région ridicule :
Alors que le budget de la Région n'est que de 1 milliard d'euros par an, La Bretagne administrative (4 départements) va devoir prélever sur celui-ci 540 millions d'euros sur 5 ans pour le TGV le Mans – Rennes alors que Marseille est depuis 8 ans à trois heures de Paris sans aucune participation financière régionale. Encore ça de moins pour le financement de l'aménagement du territoire et de la reconquête de la qualité de l'eau. A titre indicatif, le budget du Pays de Galles avec une population inférieure à celle de la Bretagne est de 20 milliards d'euros.
• Une croissance nulle et une dette publique colossale de l'état :
Nous consacrons chaque année 3 milliards d'euros au remboursement de la dette française. Elle se répercute implicitement sur nos départements, nos communes et nos associations qui paient au prix fort la réduction des aides publiques. Alors que la Bretagne s'échine à progresser, la croissance française arrive à peine à décoller, loin derrière l'Allemagne et ses länders qui dépasse déjà les 3,5 %.
Pour l'avenir de nos enfants et de celui de la Bretagne nous devons reprendre notre avenir en main. La politique ultra libérale qui nous lamine, le détricotage du service public, la suppression des postes d'enseignants qui donnera des classes surchargées, la dépendance et l'aide à domicile, l'environnement et la défense des agriculteurs sont autant de thèmes qui me tiennent à coeur ; je rajouterai aussi mon indignation face au mépris de notre élite ou de certains élus sur la question bretonne.
Mais d'une façon pragmatique avec ce mandat réduit de 3 ans, je vous propose entre autres 3 actions qu'il est possible de faire aboutir avec votre soutien :
• Petite enfance : Augmenter les capacités d'accueil des crèches par la création d'une section bilingue petite enfance. Cela se justifie par le fait que les structures actuelles sont limitées et qu'un enfant sur 3 sera ensuite scolarisé dans une classe bilingue. Les listes d'attente sont trop longues, les places comptées et les dossiers d'inscription en augmentation. Il est à la fois primordial de soutenir nos structures actuelles et de donner le choix aux parents d'enrichir le projet éducatif de l'enfant avant l'âge de 3 ans : c'est la meilleure période pour assimiler une langue comme le font déjà certains pays.
• Cars des Abers et réseau Penn ar Bed : Mettre en place une ligne des Abers transversale et desservant ponctuellement toutes les communes de notre
canton.
Cela permettrait :
• De relier les villes les jours de marché et d'accentuer la dynamique commerciale des bourgs.
• De donner un autre choix que celui de Brest pour des consultations de spécialistes ou cabinets de radiologie. (Lesneven, St Renan, Landerneau)
• De créer un nouvel axe d'accès direct aux bords de mer en phase avec le programme de développement économique et touristique du Pays des Abers.
• Europe et International : faire jouer la solidarité :
Une des prérogatives du Conseil Général du Finistère est de nous ouvrir des fenêtres sur le monde. Au lieu de réinventer la poudre en créant des initiatives éparses et diluées dans certains points du globe pour quelques chanceux informés, il serait judicieux d'établir un partenariat avec nos associations bretonnes de l'étranger: Shanghai, Tokyo, Londres, New York Sydney, Dublin...etc... afin de s'en servir comme de véritables tremplins, relais et structures d'accueil accessibles à tous, pour les grands voyageurs que nous sommes.
Le Parti Breton c'est aussi : (voir le site)
• Une nouvelle organisation avec de véritables pouvoirs
• Une réunification administrative et politique
• Une nation décomplexée et émancipée à l'image de l'Ecosse ou de la Catalogne.
• Un accès direct aux discussions pour la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC)
• Une organisation agricole axée sur la diversification de la production, la bonne intégration au territoire, l'élaboration de produits à forte valeur ajoutée, et une exportation de qualité.
• Des filières de circuit court de distribution des produits agricoles
• Un tissus social préservé
• Une lutte permanente contre la pauvreté et l'exclusion sociale
• Une deuxième langue officielle après le français
• Une économie motrice soucieuse de l'environnement
• La mise en avant d'une Bretagne sportive, avec des points forts et même d'excellence
• La valorisation scolaire des jeunes à son juste niveau allant de pair avec le sérieux de ses entreprises et de ses chercheurs.