Le Conseil municipal (Rennes) du 4 avril a entériné un projet déjà ficelé, conçu dans le cadre d'un appel d'offre national : la centrale bois qui approvisionnera le réseau de chaleur du sud de Rennes sera construite et exploitée par Dalkia, filiale de Véolia, malgré sa politique salariale et les mauvaises habitudes de la maison-mère (travaux payés par les collectivités et non réalisés, etc.).
Pour chauffer une partie des logements du Blosne, de la Poterie et du Colombier, Dalkia prévoit de brûler 117 000 tonnes de bois par an (les ¾ du potentiel du bassin rennais), prélevées dans un rayon de 100 km autour de Rennes. Le secteur bois-énergie, présentant de nets avantages écologiques et économiques, est un des atouts bretons. Le livrer dans un paquet cadeau à un acteur privé hégémonique hypothèque nos marges de manœuvre et compromet l'émergence de projets locaux plus adaptés aux territoires, plus solidaires. La création d'une régie publique de l'énergie serait plus avantageuse pour les usagers et les professionnels.
En outre, Europe Écologie-Les Verts demande la mise en oeuvre à Rennes d'un grand plan d'isolation thermique des bâtiments. L'énergie la moins chère et la moins polluante sera toujours celle que l'on de produit pas. Enfin, où est donc la "ville solaire" que nous promettait la municipalité socialiste dans son programme électoral de 2008 ?
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