La situation devient explosive en Bretagne. Le préfet de Région a montré, hier, aux représentants des Bonnets Rouges, que les poches de l'État étaient vides. De plus, le gouvernement n'a pas pris la mesure du désespoir qui touche de nombreuses composantes du peuple breton, au-delà du préalable de la simple suppression de l'écotaxe.
Le pouvoir se refuse toujours, malgré les événements de Quimper, à voir une quelconque spécificité dans les demandes de cette Bretagne. Cette dernière a cependant bien compris que son avenir se jouait plus à Bruxelles qu'à Paris. Le pouvoir central se borne à éviter que le feu ne s'étende aux autres régions. Et les potentats locaux, tous partis confondus, se montrent tout aussi incapables de comprendre quoi que ce soit à ce qui se passe chez eux, en Bretagne.
À l'heure où les Poignant, Lebranchu bafouillent leur bréviaire jacobin, à l'heure où Le Drian fait preuve d'un silence assourdissant, à l'heure encore où les Delaveau ou Appéré insultent la révolte bretonne en Conseil Municipal à Rennes, Breizh Europa invite l'État français à présenter au plus vite le fameux pacte d'avenir. Notre mouvement insiste aussi pour que ce pacte comporte des avancées institutionnelles pour la Bretagne. Seules ces mesures en profondeur, en lieu et place des bricolages habituels, permettront de sortir de cette crise par le haut, et d'éviter ainsi toute nouvelle violence.
Caroline Ollivro
Présidente de Breizh Europa