Ils ont couru 1500 kilomètres sans souci, emmenant jeunes et anciens sur les routes du Léon, de la Cornouaille, du pays gallo ...
Ils étaient des milliers hier à arriver à Glomel, pour courir les derniers kilomètres jusqu'au lac où les clarinettes les accueillaient en fanfare. Puis, la traditionnelle cérémonie de remerciement des bénévoles, surtout de l'équipe des douze personnes qui a préparé depuis deux ans la course et qui a suivi les coureurs dans toute la Bretagne pour aider les équipes locales (sécurité, sonorisation, parcours, voiture du médecin...).
Et dans le petit bâton témoin qui a passé dans 1500 mains, il y avait un poème, écrit par une jeune Galloise bretonnante habitant la Feuillée, une grande chanteuse qui a été lue par une jeune fille de Stumdi, en breton, et qui a été acclamé par toute la foule, longtemps. Aussi longtemps que la Redadeg durera portée par une énergie fédératrice qui fait fi des différences et des histoires passées. Nombreuses étaient les grands-mères et les grands-pères venus à GLomel pour fêter les retrouvailles de la langue avec ses locuteurs, pour fêter le soleil, les bébés dans les poussettes et les petits enfants tout nus pateaugeant dans l'eau du lac ...
Extraits
"Karaez
ur c'hazh gwenn o treuzin an hent
ur baraer o tigeriñ e stal
Ur plac'h yaouank o tont en dro eus un nozvezh karantez
(...)
Ma redade pemdeziek
evit sioulaat moarvat ma spered dibec'het
war an hent
lamm ha lamm ma c'halon
(...)
talm ma spered en traonienn
talm al lusk a zo em gwad
talm an avel a zo er c'hoad"
Carhaix
un chat banc qui traverse la route
un boulanger qui ouvre sa boutique
une jeune fille qui revient d'une nuit d'amour
(...)
ma course quotidienne
pour calmer sans doute mon esprit soulagé
mon coeur saute et saute
(...)
pulsation de mon esprit dans la vallée
pulsation du rythme qui est dans mon sang
pulsation du vent qui est dans la forêt.