Après m’être élevé contre l’une des nouvelles mesures du projet de loi de finances 2017 (baisse de 22 à 44 % sur le FDPTP, Fonds Départemental de Péréquation de la Taxe Professionnelle, en plus de la baisse de la DGF !), je tiens à protester énergiquement contre une nouvelle mesure annoncée, contre la démocratie cette fois !
Le gouvernement propose dans sa loi de finances 2017 de supprimer l’envoi par courrier des professions de foi aux électeurs lors d’élections, notamment pour la prochaine présidentielle, et de le remplacer par un envoi internet.
Nous ne pouvons accepter ce projet pour principalement trois raisons :
- L’usage du numérique n'est pas une obligation et bon nombre de personnes, notamment âgées, ne peuvent pas ou ne veulent pas être sur internet, ce qui est leur droit ;
- Cela favorisera l’abstention à un moment ou par ailleurs on cherche à la réduire (simplification pour l’inscription sur les listes électorales) ;
- Cela pénalisera avant tout les zones rurales, sachant que 31 % des « non-internautes » vivent dans des communes de moins de 2.000 habitants où, par ailleurs, 18 % de la population fait l’objet d’un illettrisme électronique complet.
Cynisme ultime et charge nouvelle, le gouvernement propose de faire porter aux communes la responsabilité de rendre possible l'accès à la propagande des candidats.
Arrêtons de faire des « économies de bout de chandelle » sur le dos de la démocratie.
Et s’il faut bien sûr en faire, alors que l’État commence par réduire ses dépenses de financement des « grands » partis (versement d’une aide publique, remboursement intégral des frais de campagne, coûts des élus...) car elles y sont, en France, les plus élevées d’Europe.
Paul Mumbach, maire de Dannemarie (68), candidat des Maires en colère
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