Pour Danyel, les intellectuels ont une grande responsabilité dans la transmission de la langue et la prise de conscience de la "créolité en construction" propre à cette île.
On pourrait faire un parallèle avec Jean Rohou ("Fils de ploucs" tomes un et deux) ou Mona Ozouf ("Composition française") qui se découvrent bretons une fois l'âge de la retraite sonné, et leur carrière professionnelle derrière eux.
En effet à La Réunion, les agrégés et universitaires créolophones ne parlent créole que le 20 décembre (jour de l'abolition de l'esclavage sur l'île). Si seulement ils le parlaient de façon naturelle, tous les jours... Danyel imprime tous ses documents en bilingue, y compris ses contrats de travail. Il refuse de parler en français à la télé régionale. Et ça, encore aujourd'hui, c'est "révolutionnaire" !