Lors de la discussion budgétaire, le conseiller régional, Bernard Marboeuf, a dénoncé la non-conformité du budget 2013 aux orientations présentées par l'exécutif en décembre 2012.
"Nous attendions de votre part des choix volontaristes sur les dépenses qui préparent l'avenir de nos territoires, l'accompagnement de nos entreprises et l'emploi et des coupes dans toutes les politiques qui ne sont pas de nos compétences obligatoires."
Ce budget ne marque aucune volonté de tourner les pages des dépenses secondaires et maintenir un niveau suffisant d'épargne nette pour poursuivre les politiques d'investissement, notamment la LGV.
Une politique d'investissement d'une grande platitude, héritière d'un manque d'anticipation au niveau des lycées puisque "que nous allons être obligés d'agrandir des lycées de la périphérie rennaise alors que nous aurions pu programmer et financer ces travaux à moindre coût il y a quelques années" et d'un défaut de cohérence en matière de politique transport. Alors que le tarif TER progressait fortement dans les 2ème et 3ème couronnes, obligeant à acquérir de nouvelles rames, le Conseil Régional "rétrocédait dans le même temps à ces collectivités et tout particulièrement à Rennes métropole une part de la « TIPP grenelle »et en plus 90M¤ pour financer sa seconde ligne de métro".
Concernant l'annonce de la notation AA de la collectivité par l'agence Fitch Ratings, le conseiller régional a rappelé "qu'il y a quelques mois les agences de notation étaient traitées de corbeaux, de structures maléfiques, d'alliées de la spéculation, à mettre hors la loi comme le disait si bien celui qui est aujourd'hui ministre du redressement productif Arnaud Montebourg. Quand au Parti Socialiste, il disait je cite dans un communiqué : « La France se met aux ordres des agences de notation ». Alors la Bretagne se met-elle aux ordres de Fitch ?"
Et de conclure en invitant le Président MASSIOT à suivre le conseil avisé du Premier Ministre aux structures étatiques de réaliser "une revue exhaustive des agences régionales et de la pertinence des affectations budgétaires qui leur sont allouées."