Les députés qui s'étaient regroupés autour du député Marc Le Fur et de ses collègues bretons Christian Ménard, Philippe Boennec, Loïc Bouvard, François Goulard, Jacques Le Nay, Michel Grall, Marguerite Lamour, Gérard Lorgeoux, Christophe Priou et Thierry Benoît pour obtenir l'inscription des langues régionales dans la Constitution en 2008 se mobilisent de nouveau et ont déposé une proposition de loi pour protéger et développer les langues régionales.
« Pourquoi une proposition de loi sur les langues régionales ? »
« Tout simplement parce ce que ceux qui font cette proposition sont ceux qui ont fait bouger la Constitution et ont permis aux langues régionales d'y trouver leur place » affirme le vice-président de l'Assemblée nationale.
« Parmi les signataires de cette nouvelle proposition de loi, nous réunissons un très grand nombre de députés des régions concernées par les langues régionales et, entre autres, tous les députés du Pays basque, tous les députés catalans et tous les députés alsaciens, sauf un, l'essentiel des députés corses et bretons. Ils ont tous soutenu l'introduction des langues régionales dans la constitution et poursuivent ainsi leur travail au service de nos langues de France », précise le député breton Marc Le Fur.
« Avec cette loi, nous voulons passer d'une République qui tolère à peine la pratique des langues régionales à des locuteurs qui disposeront désormais de droits », poursuit le député des Côtes d'Armor.
« Nous voulons passer à une loi qui protège des langues devenues fragiles et qui encourage leur développement. Nous voulons un soutien financier, un réel droit pour les familles de choisir pour leurs enfants la possibilité d'apprendre leur langue régionale à proximité de chez eux, une véritable présence de nos langues dans les médias et un plan de lutte contre les discriminations qui affectent ces langues régionales », précise Marc Le Fur.
« Cette proposition ambitieuse est crédible car les députés qui la portent ont déjà obtenu l'inscription des langues régionales dans la Constitution et ne font que demander la mise en cohérence des lois avec la Constitution ainsi modifiée. » ajoute le député breton.
« Cette proposition de loi aurait du être celle de tous. Malheureusement, des députés socialistes qui, sur les consignes de M. Ayrault - le Maire de Nantes qui n'a jamais manifesté un grand intérêt, c'est le moins qu'on puisse dire, ni pour la Bretagne, ni pour le breton - n'avaient pas voté l'inscription des langues régionales dans la Constitution, ont préféré s'isoler en déposant leur propre texte. Nous avons tout fait pour aboutir à un texte unitaire, cela n'a pas été possible. Nous le regrettons, mais cela ne nous empêche pas d'agir. L'histoire jugera », conclut le vice-président de l'Assemblée nationale.