Lucien Le Mahre Le Jeudi 29 novembre 2018 12:14
Le Président de Région a beau protester, c'est dans son rôle, comme il est en gros de la même mouvance politique que le ministre de l'écologie et son gouvernement lui-même (par le truchement de la liste régionale Le Drian), on en restera aux décisions du pouvoir central : 5 GW et non 10 GW comme on le voudrait - car on en est capable - sur le terrain.
Même pas question de couper la poire en deux !
Mais au fond cela nous montre surtout une fois encore les limites du statut auquel est soumise la Région tronquée B4 ( et d'ailleurs toutes les autres !) dans le système actuel, car c'est bien lui qui est en cause.
Il s'agit quand même en effet, sur le sujet pourtant brûlant ces jours-ci des pollutions atmosphériques, d'accepter sans broncher et le petit doigt sur la couture du pantalon, la décision centrale sans appel consistant à limiter de moitié les possibilités d'énergie douce de la Région et donc de moindre pollution future.
Objectivement on est là plus près du : Zu befehl, Herr Major ! de l'armée prussienne d'antan que de la démocratie participative si vantée. On prône les notions d'ouverture et d'échange, on accepte le principe européen de subsidiarité, ce qui est très bien, tout en acceptant dans les faits une forme anachronique de vassalité territoriale.
Sans forcément aller chercher les grands bouleversements, ni même les statuts enviables du Pays Basque Espagnol, de l'Ecosse ou du Québec, sachons tout de même que le statut d'autonomie interne de la Sardaigne par exemple, bien plus modeste, autorise malgré tout - tenez-vous bien ! - " la présence du Président de Région à chaque Conseil des Ministres où, à un titre ou à un autre, sa Région est concernée " ...
Ce n'est sans doute pas la panacée, mais une telle avancée peut se mettre en place sans problème dans la semaine. Encore faut-il la demander ...