La dernière campagne des présidentielles laisse tomber, 6 mois après, agitées et secouées par Christine Boutin, les scories peu ragoûtantes des arrières cuisines politiciennes.
Christine Boutin, celle-là même qui s'était parée, en un autre temps, des oripeaux de la dignité outragée et de la morale retrouvée.
Celle-là même qui, « mue par une force mystique, » était partie en juin 2011, en croisade et dénonçait, entre autres gracieusetés, que « l’école, c’est la Bérézina de Sarkozy. L’institution va à sa perte. Je constate un grand écart entre les paroles et les actes. Les orientations qui ont été prises sont à l’inverse de la consolidation de la famille »… « Sarkozy a divisé la France en parts de marché électoral. »
Celle-là même qui, rancunière, n’ayant jamais accepté la manière dont elle avait été écartée du gouvernement en 2009, entendait démontrer aux yeux du bon peuple et surtout de la clientèle des familles, sa « différence »…
Celle-là même qui, ne pouvant obtenir ses 500 signatures accusait, au mois de décembre 2011, l’UMP et le P.S, de bloquer les parrainages et de pousser au bipartisme.
Celle-là même qui oubliait, pour cause d’Alzheimer sans doute, avoir voté en 1995 la loi de financement des partis politiques, véritable « OPA financière,» qui est cause de ce déni de Démocratie.
Celle-là même qui, le 13 février 2012, annonçait, sans pudeur (mais non sans intérêt) son « reniement à ses valeurs » et son « allégeance » à Nicolas Sarkozy. Cela après des « négociations, » entamées, avoue-t-elle, à la demande de ce dernier, depuis le début de… janvier : au moment même où Elle allait, pénitente, chercher soutiens autres que spirituels, sur les Chemins de Compostelle.
Celle-là même qui déclarait sans vergogne (ses carnets de campagne sur son blog ) « je n’ai rien négocié pour moi-même. J’ai négocié uniquement sur la base des idées. »
Or, aujourd’hui, apparaît la réalité du « deal » unissant les deux parties, les deux partis.
En effet, Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien Démocrate réclame maintenant à l’UMP les 180 000 euros…reliquat restant à verser sur les 800.000 €uros convenus, dus au titre, comme dans un divorce, de compensation financière,…pour le « retrait de sa candidature lors de la dernière présidentielle. »
Pas très catholique tout cela. Ceci permet toutefois d’approcher le coût de la « bombe atomique » que la pure « Sainte Christine »… menaçait de faire exploser.
Certains disent que l’argent n’a pas d’odeur.
Cela reste de plus en plus à démontrer mais explique pourquoi la classe politique a tant de mal à être en « odeur de sainteté. »