La Coordination régionale pour l'économie et pour l'emploi dans l'Ouest (CREE Ouest) avait appelé, au nom d'un groupe d'organisations patronales des Pays-de-la-Loire, à manifester à 14 heures, devant la préfecture de Nantes.
Les effectifs ont été plutôt modestes (1000 selon la police et 3000 selon les organisateurs) et le plus remarquable a été la présence d'engins de chantier et, surtout, d'un petit contingent de membres de "Des Ailes pour l'Ouest" qui portaient des pancartes pour appeler à la construction du nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, au nombre du développement de l'emploi.
La présence simultanée d'employés du bâtiment et des travaux publics, ainsi que de transport avec celle de leurs responsables et cadres évoque les manifestations qui ont précédé l'apparition des Bonnets rouges (1000 personnes à la limite Est de la Bretagne en 2009) et celles de novembre 2013 à Quimper et à Carhaix.
C'est bien le signe d'une vie sociale qui risque de connaître des remous, car, les antagonismes sont en train de s'approfondir, alors que la situation politique générale est aussi extrêmement instable : violentes critiques contre l'exécutif, "fronde parlementaire", affrontements, dont l'un d'entre eux a été meurtrier, avec la police en ville et à la campagne sur des thèmes environnementaux avec des dégâts dans plusieurs viles, dont à Nantes, deux fois cette année.
Ce jour, 15 novembre, Nantes, ainsi que Carquefou, Rezé et Saint-Herblain, va voir trois nouveaux rassemblements sur des thèmes différents.
Le matin, les permanences des deux parlementaires de Nantes intra-muros seront le lieu de manifestations pacifiques de "Bretagne réunie" qui invitent les opposants à l'éventuelle fusion Bretagne et Pays-de-la-Loire dans le Grand Ouest et pour la réunification de la Bretagne, alors que l'Assemblée nationale va, à nouveau, voter sur les limites des régions.
Un peu plus tard, Place royale, exactement entre les deux permanences nantaises, un groupement d'organisation d'extrême-gauche, « Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire », appelle à manifester, comme dans plusieurs autres villes.
Serait-ce Nantes, la plus grande ville de la Bretagne, qui pourrait être la nouvelle "capitale de la colère". Le marché politique y semble très vaste.
Christian Rogel