L'Union démocratique bretonne salue la décision de renouveler les emplois aidés de Diwan pour l'année scolaire 2017-2018. La mobilisation a porté ses fruits. L'UDB n'oublie cependant pas les autres structures mises en difficulté par le non-renouvellement des emplois aidés et leur réaffirme son soutien.Si le soulagement domine aujourd'hui pour Diwan, chacun sait que le recours aux emplois aidés n'est pas une solution durable. La question du statut de Diwan doit être reposée, à la lumière des déclarations de Loïc Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne, qui a affirmé à juste titre que Diwan remplissait une mission de service public. Johanna Rolland, maire de Nantes, a de son côté affirmé que le projet de transmission de la langue bretonne porté par Diwan constitue un atout pour le territoire. Il est impossible de citer ici toutes les réactions d'élus reconnaissant la mission d'intérêt général du réseau Diwan. Et en effet le réseau d'écoles immersives en breton est un pilier de l'effort de sauvetage et de réappropriation de la langue bretonne.Pour l'UDB, cette mission de service public doit être reconnue à travers un statut qui garantira aux réseaux des moyens financiers à la hauteur de son attractivité et de son dynamisme. Afin de prendre en compte les spécificités de Diwan, de respecter voir d'élargir son autonomie de fonctionnement et son autonomie pédagogique, l'Union démocratique bretonne souhaite que soit débattue la question d'un statut public régional : le Conseil régional de Bretagne se verrait confier la responsabilité du développement de l'enseignement immersif en breton, sur un territoire incluant la Loire-Atlantique, et contractualiserait avec Diwan en lui apportant les moyens nécessaires. La Région recevrait pour ce faire une dotation d'Etat fléchée en euro par enfant scolarisé dans la filière immersive, proportionnelle au budget moyen par élève de l'Education nationale. Cette expérimentation ambitieuse permettrait en fin de compte d'élargir le périmètre du service public. L'UDB appelle les parlementaires bretons et les élus régionaux à prendre part à ce débat.