Les Alsaciens Réunis , le Mouvement Franche Comté et les Fédérés dénoncent l'attitude inacceptable des sénateurs français, majoritairement de droite (Les Républicains, UDI), qui ont enterré hier, dans un réflexe typiquement jacobin, le projet de ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. Les sénateurs démontrent ainsi un manque évident de courage politique, vraisemblablement sous l'influence obscure de la franc-maçonnerie, craignant faussement pour « l'unité et l'indivisibilité de la République ».
Il n'y a donc en France aucune place pour les particularismes régionaux, les langues, dialectes ou patois, ni même de droit à l'autonomie locale, comme le démontre le rejet par le Conseil d'Etat des recours dont il était saisi, alors que dans sa décision prise hier il reconnaît explicitement que la Charte européenne de l'autonomie locale « impose la consultation préalable des collectivités locales avant modification de leurs limites territoriales » ?
Si elle n'entend pas les respecter, il est tant désormais pour la France de dénoncer les traités internationaux qu'elle a signés voire ratifiés uniquement pour donner aux citoyens français l'illusion de vivre dans un pays démocratique. En dénonçant ces traités, la France montrerait enfin son véritable visage, celui d'un pays à l'égal de certains pays dont elle critique le manque de respect pour ces mêmes principes démocratiques.
Entre la lâcheté et les trahisons de la droite alsacienne, la dérive autoritaire, l'incompétence et l'autisme de la gauche, l'illusion du Front national, il est tant que les Alsaciens prennent en main les affaires de l'Alsace : autonomie politique, sauvegarde du droit local et enseignement systématique du dialecte alsacien notamment.
Aucun parti politique au pouvoir en 2017 ne rendra l'Alsace aux Alsaciens, qui sont devant un choix à faire : subir l'oppression grandissante des partis jacobins, PS, Les Républicains, FN et disparaître, ou réagir enfin en faisant des élections régionales de décembre un référendum contre l'ACAL .